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Les membres du Laios viennent de publier de nouveaux ouvrages.

-  Bernard Kalaora, Rivages en devenir. Des horizons pour le Conservatoire du Littoral, Paris, La Documentation française.

Rivages en devenir
Bon de commande (Pdf)

Le littoral et l’océan suscitent un intérêt croissant sur les plans national et international. Son appréhension, anciennement limitée aux rivages, s’étend désormais jusqu’à la mer. Avec le développement durable et le changement climatique, de nouveaux enjeux apparaissent : il ne s’agit plus d’un espace de recréation et de contemplation, ni même d’échanges et de commerce, mais d’un écosystème terre et mer fragile, sensible, qui nécessite des moyens appropriés et spécifiques de gouvernance. Le Conservatoire du littoral est un acteur de premier plan de sa gestion et de sa conservation.
L’auteur analyse ici les transformations des représentations littorales et de ses matrices de signification depuis la création de l’établissement en 1975. De patrimonial, le littoral est devenu un capital naturel et biologique, les regards artistique et culturel se sont déplacés vers l’environnement et l’écologie. L’ouvrage explore les mutations des cadres cognitifs et leurs conséquences sur l’action publique du Conservatoire. Il questionne aussi les rapports entre l’art, les savoirs d’experts et la prise de conscience sociétale du littoral comme enjeu biologique de survie des espèces dans un monde de plus en plus incertain. Bernard Kalaora, sociologue, anthropologue et conseiller scientifique du Conservatoire, revisite dans cet ouvrage l’histoire du Conservatoire dans la perspective d’esquisser les grandes lignes de son devenir.

- Pierre Bouvier, Aimé Césaire et Frantz Fanon. Portraits de décolonisés, Editions Belles Lettres

Ils sont tous deux Martiniquais. Ils ont tous deux lutté contre le colonialisme et l’héritage de la traite et de l’esclavage. L’un est célébré par la République française (Césaire), l’autre presque ignoré (Fanon). L’analyse croisée de leur biographie et de leurs écrits éclaire les débats les plus actuels sur la mémoire des femmes et des hommes d’origine africaine et les difficultés à se débarrasser de l’aliénation coloniale. Aimé Césaire (1913-2008 ; Cadastre 1961, Tragédie du roi Christophe 1963), le poète et le chantre de la négritude, député-maire de Fort-de-France, s’élève avec vigueur et lyrisme contre le passé de la colonisation. Il milite en faveur d’une autonomie négociée au sein de la République métropolitaine. Ses prises de position, tant littéraires, mémorielles que politiques, marquent fortement la communauté antillaise et plus généralement la diaspora africaine. Frantz Fanon (1925-1961 ; Peau noire, masques blancs 1959, L’an V de la révolution algérienne 1959, Les damnés de la terre 1961), médecin et psychiatre, se confronte aux faux-semblants identitaires des colonisés dans les départements d’Outre-mer et d’Afrique du Nord : ses consultations psychiatriques lui révèlent les stigmates infligés par leur statut aux Antillais et aux immigrés maghrébins et sahéliens. Il dénonce les pratiques asservissantes qu’impose l’assimilation et devient ainsi le porte-parole des générations contestataires. Ces deux fils de la Martinique ont atteint une dimension universelle qui aujourd’hui particulièrement nous donne la mesure et l’intelligence des attentes et des enjeux de l’ère post-coloniale.

- Jackie Assayag, La mondialisation des sciences sociales, Téraèdre

À la fois ouvrage de géopolitique et analyse des travaux des
principaux anthropologues, tant étrangers que français, sur la
question de la mondialisation (et montrant, de manière extrêmement
pertinente, comment les deux sont liés), cet ouvrage devrait s’imposer
très vite comme une référence « incontournable ».

- Emmanuelle Lallement, La ville marchande. Enquête à Barbès, Téraèdre

- Saskia Cousin et Bertrand Réau, Sociologie du tourisme, La Découverte, collection Repères N° 535-Sociologie

Qu’est-ce que le tourisme ? Né au 17e siècle avec le Grand Tour aristocratique, ce phénomène touche aujourd’hui toutes les sociétés. Plébiscité comme un outil de développement économique, dénoncé comme un nouveau colonialisme, il est au cœur des débats sur la mondialisation de la culture. Alors que près de 40 % des Français ne partent pas en vacances, les mobilités de loisirs sont aussi un révélateur des inégalités.
Comment penser ensemble ces dimensions sociales, culturelles et politiques ? Croisant les apports de la sociologie et de l’anthropologie, cet ouvrage analyse les pratiques et les motivations des touristes. Il décrypte les enjeux des marchés et des métiers. Il expose enfin le rôle prépondérant joué par le tourisme dans l’aménagement du territoire, les transformations
sociales et les processus de globalisation.

- Enric Porqueres i Gené (dir.), Défis contemporains de la parenté, Paris, Editions de l’EHESS.

- Lynda Dematteo, La ruée vers la Roumanie des entrepreneurs italiens, Editions Notre Europe, Coll. Fabriques de l’Europe.

Depuis les années 1970, les provinces du Nord-Est de l’Italie se sont considérablement enrichies grâce à une myriade de petites entreprises caractéristiques du Made in Italy. De là est né le mythe du Nord-Est, la transposition italienne du mythe de l’Ouest américain. Avant même la Chute du Mur de Berlin, pour mieux résister à la concurrence des pays émergents, les petits entrepreneurs de cette région ont commencé à délocaliser leurs unités de production dans la Roumanie communiste. Les entrepreneurs italiens appellent aujourd’hui Far East les anciens pays du Bloc de l’Est qui sont passés en moins de dix ans du "socialisme réel" au "capitalisme réel", car il s’agit pour eux d’une nouvelle Frontière au cœur de l’Europe. A travers les témoignages de ces étranges pionniers du libéralisme, Lynda Dematteo nous ouvre les portes de l’une des fabriques de l’Europe où Italiens et Roumains travaillent ensemble, s’enrichissent mutuellement et se disputent les femmes.

Pour lire cet ouvrage en ligne : http://www.notre-europe.eu/fr/axes/...

- Catherine Neveu, en collaboration avec M. Carrel et J. Ion, Les intermittences de la démocratie. Formes d’action et visibilités citoyennes dans la ville, Paris, L’Harmattan, Collection Logiques Politiques.

Cet ouvrage s’attache à faire dialoguer des champs de recherche trop souvent cloisonnés, et à le faire principalement du point de vue des « gouvernés » eux-mêmes. Au fil des chapitres, anthropologues, sociologues, politistes, urbanistes analysent des formes d’action et d’engagements dans la ville selon une diversité d’approches qui permet de dépasser, même partiellement, les disjonctions entre travaux portant sur la gouvernance et sur la citoyenneté ; entre une sociologie des politiques publiques et une sociologie politique des espaces publics ; et enfin les disjonctions entre les travaux qui privilégient l’analyse des formes d’institutionnalisation de la dite « démocratie participative » et ceux s’inscrivant dans une sociologie des mouvements sociaux urbains. En s’intéressant aux processus de catégorisations et de constitutions de « publics », aux articulations et tensions entre dispositifs institués et mobilisations, aux enjeux de médiation entre citoyens, ou entre ceux-ci et des institutions, et aux imbrications entre une variété d’échelles d’action et d’engagement, il s’agit ici d’aborder l’analyse des processus de citoyenneté sous des éclairages nouveaux .

- Sophie Wahnich, La longue patience du peuple, 1792, naissance de la République, Paris, Payot ; et en 2007 L’histoire politique de l’amnistie aux PUF.

" Le 25 juin 1791, de retour de Varennes, Louis XVI regagne les
Tuileries. Les Parisiens, venus nombreux, observent la scène en
silence. "Pas un mot dans toute cette foule ; ce vaste silence, sur
cette mer de peuple, était une chose terrible", écrira Michelet dans
son Histoire de la Révolution française. Le 21 janvier 1793, le roi
monte sur l’échafaud. Les Parisiens, de nouveau, ont accouru en masse
pour assister à l’événement. Mais, cette fois, c’est un assourdissant
vacarme qui envahit la place de la Révolution. Les "Vive la
République !" fusent, les tambours résonnent et, parmi la foule, des
voix s’élèvent pour encourager les bourreaux à faire leur devoir au
moment où Louis XVI prononce ses derniers mots.

Que s’est-il passé entre le silencieux 25 juin 1791 et le tumultueux
21 janvier 1793 ? Pour Sophie Wahnich, qui signe ici un essai
novateur, ces seize mois sont précisément ceux d’une parole
retrouvée. La parole d’un peuple qui, peu à peu, a tenté de
"reprendre voix" dans l’espoir de devenir maître de son destin. /.../"

(Extrait de l’article de T. Wieder paru dans Le Monde du 8 février ; pour lire l’intégralité de l’article : Le Monde des Livres du 7 février www.lemonde.fr.