Workshop organisé par Birgit Müller LAIOS-EHESS
10-12 Juin 2010
Ce workshop conceptualisera les mécanismes de la gouvernance internationale tels qu’identifiés par les anthropologues au fil de terrains réalisés dans les multiples lieux où interviennent des institutions internationales. Celles-ci produisent des cadres normatifs qu’elles diffusent au niveau global. Elles distribuent des ressources et font circuler des connaissances par le biais de réseaux experts transnationaux, activant ainsi des relations de pouvoir et de contrôle depuis les métropoles jusqu’aux endroits du monde les plus reculés.
Le but de ce workshop est de clarifier les défis conceptuels et les points communs que représentent les institutions internationales, et de donner l’occasion aux anthropologues travaillant sur celles-ci de discuter leurs approches théoriques de la gouvernance internationale et de comparer leurs observations empiriques. On s’intéressera particulièrement à l’étude des mécanismes de gouvernance à différentes échelles, un premier thème en vue de future coopération. Les participants prendront en compte non seulement les objectifs officiels et les conséquences inattendues de la gouvernance internationale, mais aussi comment les institutions internationales impliquent des acteurs individuels et collectifs dans l’élaboration des politiques, absorbent les critiques, tentent de neutraliser les conflits politiques et de créer de nouveaux champs politiques, en collusion ou en concurrence avec les acteurs locaux et les gouvernements nationaux. Les participants analyseront des questions allant de l’audit et de l’auto-monitoring, à l’usage de l’honneur et de la honte comme mécanismes de gouvernance par lesquels les institutions internationales influent sur la gouvernance locale et nationale, et évaluent leur propre performance.
Le workshop aura lieu durant trois journées afin de laisser le temps pour la discussion conceptuelle sur les mécanismes de la gouvernance internationale et pour échanger sur les éléments empiriques concernant les différentes institutions étudiées par les participants. Il sera constitué de quatre sessions d’une demi-journée chacune, avec 4 ou 5 communicant-es et un-e discutant-e, ainsi que de deux table-rondes, au début et en clôture. Dans la mesure où une publication est envisagée sur la base de ce workshop, les communications devront être écrites à l’avance. Contrairement à un workshop précédent, qui n’était ouvert qu’aux communicants, celui-ci sera ouvert aux étudiants en doctorat étudiant les institutions internationales ainsi qu’à des collègues anthropologues et d’autres disciplines travaillant sur des sujets similaires. Seuls les participants enregistrés au préalable (environ 50 personnes) pourront être admis.
Pour tout renseignement :bmuller@msh-paris.fr
This workshop will conceptionalize mechanisms of international governance as anthropologists identified them through fieldwork in the multiple locations where international institutions operate. International institutions produce normative frameworks and diffuse them globally. They distribute resources and circulate knowledge through trans-national expert networks bringing into effect relationships of power and control from the metropolises to the remotest parts of the world. The aim of the workshop is to clarify conceptual challenges and commonalities international institutions represent and to give anthropologists working on different international institutions the opportunity to discuss their theoretical approaches to international governance and to compare their empirical findings. It will focus on the study of mechanisms of governance through different scales, as an initial theme for future cooperation. The participants will not only look at the official objectives and unintended consequences of international governance but also at how international institutions implicate collective and individual actors in their policy making, absorb critique, attempt to neutralize political conflict and create new political fields in competition and collusion with local actors and national governments. Participants will analyze issues ranging from audit and self-monitoring through to bestowing honor and shame as mechanisms of governance with which international institutions influence national and local governance and evaluate their own performance.
The workshop will take place over three days to leave ample time for conceptual discussion on the mechanism of international governance and for an exchange of empirical evidence from the different institutions studied by the participants. The workshop will comprise four half-day sessions with four or five presenters and a discussant and two round tables in the beginning and the end. As we want to produce a publication on the basis of the workshop proceedings, we require that papers should be written beforehand. Unlike a previous exploratory workshop that was open only to the presenters, this workshop will be open for doctoral students doing anthropological studies of international institutions for their PhDs and for colleagues from anthropology and other disciplines who are working on related topics. Only previously registered participants (a maximum of 50 people) will be admitted.