Principaux enseignements et séminaires assurés par les membres du Laios durant l’année universitaire 2011-2012. Pour les autres enseignements, vous pouvez visiter le site de l’EHESS (www.ehess.fr/fr/enseignement/enseig...
L’anthropologie politique aujourd’hui
Gervais, Yragaël et Pétric Boris-Mathieu :
Prochaines séances :
* Mercredi 11 janvier 11:00-13:00
* Mercredi 18 janvier 11:00-13:00
* Mercredi 25 janvier 11:00-13:00
* Mercredi 1er février 11:00-13:00
* Mercredi 8 février 11:00-13:00
* Mercredi 15 février 11:00-13:00
Mercredi de 11 h à 13 h (salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 9 novembre 2011 au 15 février 2012
Où en est l’anthropologie politique aujourd’hui ? En quoi nous aide-t-elle à comprendre les transformations des rapports de pouvoir, la montée en puissance simultanée du transnational et des affirmations identitaires, dans le contexte de la globalisation. La remise en question du paradigme de l’État-nation, l’apparition dans le champ politique de nouveaux acteurs non gouvernementaux méritent également d’être pris en considération. Le grand chambardement qui affecte les processus et les idéologies politiques, la montée en puissance de discours populistes, les nouvelles formes de révolutions qui viennent contredire certains schémas bien ancrés, la mise en œuvre des technologies internet dans les mobilisation collectives, tout cela nous provoque à renouveler les analyses traditionnelles, à repenser à nouveaux frais des catégories parfois usées, à expérimenter des modes d’investigation inédits.
En quoi l’anthropologie politique peut-elle ouvrir de nouvelles pistes ? Tel est l’enjeu de cet enseignement qui proposera de reformuler nos perspectives théoriques, afin de rendre compte des situations contemporaines et des terrains nouveaux sur lesquels travaillent les anthropologues.
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Pratiques alimentaires des migrants africains et échanges culinaires
avec Certains de nos chercheurs sont réalisateurs
Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones
2e jeudi du mois de 9 h à 13 h, du 10 novembre 2011 au 12 avril 2012
10 novembre : salle 2, 105 bd Raspail ; 8 décembre : salle M. & D. Lombard, 96 bd Raspail ; 12 janvier : salle M. & D. Lombard, 96 bd Raspail ; 9 février : salle 4, 105 bd Raspail ; 8 mars : salle 5, 105 bd Raspail ; 12 avril : salle 5, 105 bd Raspail
Ce séminaire, animé par les membres de l’équipe SOGIP (ERC 249 236), s’inscrit dans la perspective ouverte par l’adoption en 2007 de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones. En constituant un nouveau sujet du droit international à la fois en deçà et par-delà des États-nations constitués, la Déclaration suscite de nombreuses réflexions quant à la mise en œuvre du principe d’autodétermination et à ses ramifications politiques globales aussi bien que locales. Le séminaire abordera la question de la circulation, de l’appropriation ou du respect des standards énoncés dans la Déclaration, par les Etats et les organisations des peuples autochtones, ainsi que d’autres acteurs, tels que les compagnies minières transnationales ou les organisations de défense des droits de l’homme. Quelles sont les conditions de possibilité et les formes d’une autonomie politique pour les peuples autochtones ? Comment la reconnaissance globalisée des peuples autochtones pèse-t-elle sur leurs projets de société ? Entre protection des différences culturelles et inscription dans la modernité, comment surmontent-ils les contradictions des programmes internationaux , des politiques nationales et des attentes locales ? Chaque séance sera le lieu d’une comparaison entre des configurations nationales distinctes afin de dégager les enjeux et les impacts de la Déclaration, grâce à la présentation d’études de cas, suivie d’une discussion comparatiste et critique.
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Images et politiques de l’autochtonie : fantasmes et réalités
en collaboration avec B. Glowczewski et M. Salaün.
2e lundi du mois de 11 h à 15 h (amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 14 novembre 2011 au 14 mai 2012. Pas de séance le 9 avril
Séminaire ouvert aux chercheurs, doctorants, masters (1 et 2) et auditeurs libres, notamment désireux de partager leur expérience d’engagement dans la réalisation de fims et/ou la société civile.
Le concept de « peuple autochtone », ainsi qu’il est défini par la communauté internationale, concerne environ 400 millions de personnes présentes sur tous les continents, dans soixante-dix-sept États. Depuis le dernier quart du XXe siècle, les représentants de ces peuples, nations et communautés, s’appuient sur les Nations Unies pour faire avancer la reconnaissance des droits des peuples autochtones et remédier aux problèmes de discrimination et de marginalisation qu’ils connaissent au regard des sociétés dominantes. Depuis quelques années se développe la production de films concernant les situations et luttes autochtones, à caractère documentaire, fictionnel, ou encore ethnographique, dans lesquels ils apparaissent comme protagonistes de leur propre histoire. À la suite des thématiques des années précédentes - « Héritages et décadrages » (2008-2009), « Territoires et mouvements » (2009-2010), « Transmission et fiction » (2010-2011) -, nous interrogerons cette année les « Fantasmes et réalités » relatifs à la représentation, au sens large, des autochtones (Amérindiens, Papous, Touareg, Maori, etc.) dont témoignent les films réalisés par les populations concernées, ou par d’autres, avec ou sans l’implication directe de ceux qui sont filmés. Nous continuerons ainsi à analyser le statut de la critique et la manière dont ces films sont produits et circulent (cinéma, chaînes télévisées, sites et blogs sur le Web) au regard de divers enjeux d’esthétiques et d’écritures, de culture et société, d’éthique et politique (voir bibliographie recommandée).
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Randriamampianina, Henintsoa :
Tourisme : recherches, institutions, pratiques
en collaboration avec A. Doquet, D. Dumoulin et N. Chabloz.
1er, 3e et 5e jeudis du mois de 17 h à 19 h (salle 214, 2e étage, Campus IREST, Université Paris-I, 6 rue Jean-Calvin 75005 Paris), du 3 novembre 2011 au 21 juin 2012
La chaine des intermédiaires : experts, guides, médiateurs, go-between et cultural broker.
Pour cette saison 7, nous examinerons la chaine des intermédiaires qui permettent la circulation des touristes, des images et des objets du tourisme. Agents de voyages, guides, experts, petits « entrepreneurs économico-culturels », scientifiques : nous étudierons la place et le rôle de ces différents opérateurs qui, explicitement, ou non, participent de et à la dimension socioculturelle de la mondialisation. Une place importante sera donnée aux guides et à l’analyse des interactions qu’ils suscitent lorsqu’ils sont tenus de transmettre, voire d’incarner, l’identité culturelle recherchée par les touristes. Le séminaire sera aussi l’occasion d’interroger et de tester la pertinence, dans le contexte du tourisme, des notions de médiateurs, de go-between ou de cultural broker travaillées par la sociologie et l’anthropologie des sciences. Comme à notre habitude, nous croiserons les enquêtes ethnographiques, historiques et audiovisuelles. Nous nous intéresserons également aux supports matériels et immatériels produits et/ou mis en circulation par ces intermédiaires : livres, sites internet, artisanat à destination des touristes.
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L’avenir du sensible - Les sens et les sentiments en question :
Espaces, pouvoirs et ressources
en collaboration avec Pétric Boris-Mathieu
2e et 4e mardis du mois de 15 h à 17 h (salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 8 novembre 2011 au 22 mai 2012
Par delà les concepts génériques (colonisation, mondialisation, transition) , nous partirons d’un certain nombre de constats de terrain ou d’exemples historiques pour réexaminer les thématiques du local et du global, de l’articulation des espaces et des pouvoirs, et de l’appropriation des ressources. Dans quelle mesure les réalités locales participent-elles d’un système englobant et dans quelle mesure constituent-elles en elles-mêmes un système autonome ? Comment une logique dominante est-elle localement appropriée, détournée ou inversée ? Il s’agit au bout du compte de saisir les processus de la contemporéanité : comment les mondes contemporains se rencontrent, se confrontent, réagissent et interagissent, se transforment ou se détruisent. La notion de ressource sera entendue dans ses acceptions matérielle (on parlera d’élevage, de viticulture, etc.) aussi bien qu’immatérielle (« patrimoine » identitaire, « aide au développement », « promotion de la démocratie »…). On sera plus particulièrement attentif aux logiques de captation de ressources et à leurs incidences sur l’organisation et l’exercice du politique. La comparaison, qui se fondera pour l’essentiel sur des études de cas en Asie post-soviétique (Ouzbékistan, Kirghizstan, Territoires bouriates de Sibérie méridionale) et en Europe (Balkans, France), amorcera une réflexion théorique sur les processus actuels d’enchâssement des espaces politiques.
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Création musicale, World Music et diversité culturelle : la description de l’action musicienne
Mardi de 9 h à 13 h (salle 11, 105 bd Raspail 75006 Paris), les 11 octobre, 15 novembre, 13 décembre 2011, 10 janvier, 14 février, 13 mars, 10 avril et 12 juin 2012. Les séances des 13 mars et 10 avril se dérouleront de 9 h à 11 h
Ce séminaire est consacré à l’étude de la fabrication des musiques du monde. Il est conçu en lien avec les acteurs de ce monde (Fondation Royaumont, festival Villes des Musiques du Monde d’Aubervilliers) et dans une démarche interdisciplinaire. Il se situe dans le prolongement de l’Ecole d’été sur La Description de l’action musicienne (Berlin, 4 – 11 septembre 2011). Que décrivons-nous lorsque nous décrivons l’action d’un musicien en train de faire « de la musique », et peu importe que cette action se déroule dans la forêt amazonienne ou à la Philharmonie de Berlin, dans le métro parisien ou dans le désert malien ? Le régime de description mis en œuvre pour rendre compte de cette expérience retient notre attention. Ici, nous rencontrons une tradition herméneutique portée par l’ethnologue Clifford Geertz et sa célèbre Thick Description, nous rencontrons aussi les problématiques liées à la séquentialisation du cours d’action, notamment dans la tradition de l’ethnométhodologie et de l’analyse rituelle, nous rencontrons enfin la question des compétences culturelles. Comment, par exemple, décrire le rituel bouddhique coréen « Yeongsanjae » lorsqu’il est présenté à Paris en tant que concert en dehors des cadres culturels qui lui ont donné naissance ? La question sera ici celle de la spectatorialité et de la mise en genre (Cheyronnaud). Elle nous conduira, en fin d’année, à aborder des débats générés, dans les sciences sociales, par l’atomisme mental, qui a servi de théorie unifiante aux sciences cognitives et qui nous invite à raisonner en termes infra-humains. Au final : l’action de décrire serait-elle d’abord une question d’ontologie et non de méthode ? La parution du livre Faut-il en finir avec la notion de culture servira d’appui à ces questionnements que nous aborderons à partir d’analyses de cas.
Le séminaire se fera en partie avec la participation de Philip Bohlman, ethnomusicologue (University of Chicago)
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Agriculteurs, terres et semences dans la globalisation
1er et 3e lundis du mois de 11 h à 13 h (salle 9, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 16 janvier 2012 au 18 juin 2012. Séance extraordinaire le 7 novembre, de 10 h à 12 h, salle 587, 5e étage, bât. Le France 75013 Paris
À l’aube du XXIe siècle, terres et semences, deviennent des marchandises échangées à l’échelle mondiale, dont la production et la régulation sont affectées par des politiques agraires aussi bien nationales que mondiales. Dans le même temps leur condition physique et leur matérialité constituent la base de toute pratique agricole et deviennent des enjeux de mobilisation politique dans un monde, qui se sent menacé par le changement climatique et le spectre de la faim. Ce séminaire s’intéressera aux visions du monde et du futur qui sous-tendent les pratiques quotidiennes de production agricole.
Il se penche autant sur les processus de standardisation et d’homogénéisation des pratiques de production que sur la différenciation des choix agricoles et sur les initiatives de valorisation et de réinvention du local, considérées comme un autre symptôme paradoxal de la globalisation. On s’intéressera autant aux dispositifs de marchandisation de l’agriculture et de l’alimentation (brevets sur les semences, accaparement des terres…), qu’aux mobilisations sociales et politiques, et aux filières de production et de commercialisation alternatives (circuits courts, luttes paysannes) qu’ils font émerger.
La réflexion théorique portera sur le rapport entre perceptions sensorielles, pratiques et visions du monde, en interrogeant l’impact des formes de commercialisation et de régulation, les configurations de mobilisation et de participation politique tout comme la vie des idées et des pratiques au quotidien. Les concepts émergents de l’anthropologie de l’environnement seront alors enrichis par les débats qui dominent l’anthropologie politique et économique aujourd’hui.
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Anthropologie des régulations économiques : temps, valeurs et pouvoirs
en collaboration avec V. Siniscalchi
Deux mardis par mois au deuxième semestre (EHESS, Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille)
Ce qu’on appelle la « globalisation néolibérale » s’accompagne d’une extension et de l’élaboration de nouveaux mécanismes de régulation. Cette deuxième année, le séminaire poursuivra la réflexion sur la définition et la mise en œuvre des mécanismes de régulation. Il s’intéressera aux tensions et aux conflits de valeurs et d’intérêts qui apparaissent quand des nouvelles formes de régulation sont négociées et mises en place. Les diverses séances aborderont également l’analyse des régimes de temporalité et de pouvoir que ces formes de régulation produisent.
Ce séminaire semestriel comprend quatre séances, hébergées dans les séminaires respectifs de Birgit Muller (deux séances de trois heures, à Paris) et de Valeria Siniscalchi (deux séances de trois heures, à Marseille).
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Anthropologie des processus de citoyenneté
1er, 3e et 5e vendredis du mois de 11 h à 13 h (salle 587, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris), du 4 novembre 2011 au 8 juin 2012
Ce séminaire vise à explorer les processus de citoyenneté d’un point de vue anthropologique, en privilégiant les processus par lesquels celle-ci est conçue, discutée et mise en œuvre dans une diversité de situations. On s’intéressera aussi bien aux conceptions gouvernementales que vernaculaires de la citoyenneté. À partir d’analyses anthropologiques portant sur des terrains diversifiés (Afrique, Asie, Amérique latine, mais aussi États-Unis et Europe), ce sont à la fois des figures inattendues de pratiques citoyennes et des conceptualisations « hétérodoxes » qui seront analysées. L’enjeu général de cet enseignement est de mettre en discussion les enjeux théoriques, conceptuels et empiriques d’une approche anthropologique des processus de citoyennetés.
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Séminaire du LAIOS : Anthropologie politique : actualité d’auteurs "classiques", en collaboration avec Bouvier Pierre
3e jeudi du mois de 15 h à 17 h (salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 17 novembre 2011 au 21 juin 2012
L’anthropologie politique est inséparable de certains travaux et de personnalités désormais considérés comme des « classiques » ayant apporté une contribution décisive au corps théorique de ce champ de recherches. Les bouleversements politiques récents, ainsi que les dynamiques internes à l’espace académique, incitent aujourd’hui à un double mouvement, apparemment contradictoire : revenir vers les théories classiques dont d’aucuns estiment qu’elles n’ont pas épuisé leur potentiel scientifique, et remettre en cause ces mêmes théories, en regard d’une réalité renouvelée.
Le séminaire du Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAIOS) s’attachera cette année à interpeller ces travaux et ces problématiques, à interroger leur valeur heuristique ici et maintenant. Il s’agira ainsi d’avancer vers une définition positive des tendances actuelles de l’étude anthropologique et socioanthropologique du politique. Cette série de communications, et les débats qu’elles ne manqueront pas de susciter, ne peuvent se limiter à l’histoire étroite d’une discipline : l’ouverture, au principe de cette initiative, appelle la multiplication des regards propre au croisement des disciplines et des perspectives. Les conférenciers (es) seront ainsi invités à éclairer, à travers des interventions centrées sur certains auteurs ou certaines de leurs analyses, ce qu’une telle revisite apporte à la dynamique de leurs propres recherches. À partir d’un terrain, d’une expérience, d’une posture théorique, il s’agira d’engager le débat avec la singularité de la pensée d’un auteur pour en souligner les forces, les faiblesses, les échos et, au-delà des contingences historiques de la production d’une œuvre singulière, en révéler le potentiel encore actif et souvent méconnu.
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Anthropologie de la performance
1er et 3e mardis du mois de 15 h à 17 h (INHA, salle Pierre-Jean Mariette, 2 rue Vivienne 75002 Paris), du 3 janvier au 19 juin 2012. Du 21 février au 3 avril, les séances se dérouleront de 13 h à 15 h. Les séances des 17 janvier et 5 juin auront lieu de 15 h à 17 h en salle Walter Benjamin. Pas de séances au mois de mai
L’art contemporain est aujourd’hui susceptible de renouveler les méthodes de l’anthropologie visuelle en élargissant ses champs d’observation du réel. Les nouveaux dispositifs d’observation autorisés par l’utilisation de caméras portatives, la caméra stylo, le visionnage en boucle, les procédés de ralenti, les écrans multiples, la mise en réseau de caméras de surveillance (Bruce Nauman), etc., sont aujourd’hui susceptibles de bousculer nombre de points de vue sur la plupart des sujets abordés par l’anthropologie. Une confrontation avec les pratiques artistiques de l’image filmée devrait inciter les anthropologues à prendre en compte de nouveaux aspects de la société et à renouveler la forme de leurs récits.
La performance sera interrogée pour son apport théorique à l’anthropologie. Des exemples seront étudiés à partir du cinéma et des nouvelles pratiques vidéo, des performances procédant de cérémonies rituelles documentées ou mises en scène par les ethnologues et les cinéastes, et des performances des artistes de la scène contemporaine.
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Pressard-Berthier, Véronique et Gervais, Yragaël :
L’anthropologie politique aujourd’hui
Mercredi de 11 h à 13 h (salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 9 novembre 2011 au 15 février 2012
Où en est l’anthropologie politique aujourd’hui ? En quoi nous aide-t-elle à comprendre les transformations des rapports de pouvoir, la montée en puissance simultanée du transnational et des affirmations identitaires, dans le contexte de la globalisation. La remise en question du paradigme de l’État-nation, l’apparition dans le champ politique de nouveaux acteurs non gouvernementaux méritent également d’être pris en considération. Le grand chambardement qui affecte les processus et les idéologies politiques, la montée en puissance de discours populistes, les nouvelles formes de révolutions qui viennent contredire certains schémas bien ancrés, la mise en œuvre des technologies internet dans les mobilisation collectives, tout cela nous provoque à renouveler les analyses traditionnelles, à repenser à nouveaux frais des catégories parfois usées, à expérimenter des modes d’investigation inédits.
En quoi l’anthropologie politique peut-elle ouvrir de nouvelles pistes ? Tel est l’enjeu de cet enseignement qui proposera de reformuler nos perspectives théoriques, afin de rendre compte des situations contemporaines et des terrains nouveaux sur lesquels travaillent les anthropologues.
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Espaces, pouvoirs et ressources
en collaboration avec Gossiaux Jean-François
2e et 4e mardis du mois de 15 h à 17 h (salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 8 novembre 2011 au 22 mai 2012
Par delà les concepts génériques (colonisation, mondialisation, transition) , nous partirons d’un certain nombre de constats de terrain ou d’exemples historiques pour réexaminer les thématiques du local et du global, de l’articulation des espaces et des pouvoirs, et de l’appropriation des ressources. Dans quelle mesure les réalités locales participent-elles d’un système englobant et dans quelle mesure constituent-elles en elles-mêmes un système autonome ? Comment une logique dominante est-elle localement appropriée, détournée ou inversée ? Il s’agit au bout du compte de saisir les processus de la contemporéanité : comment les mondes contemporains se rencontrent, se confrontent, réagissent et interagissent, se transforment ou se détruisent. La notion de ressource sera entendue dans ses acceptions matérielle (on parlera d’élevage, de viticulture, etc.) aussi bien qu’immatérielle (« patrimoine » identitaire, « aide au développement », « promotion de la démocratie »…). On sera plus particulièrement attentif aux logiques de captation de ressources et à leurs incidences sur l’organisation et l’exercice du politique. La comparaison, qui se fondera pour l’essentiel sur des études de cas en Asie post-soviétique (Ouzbékistan, Kirghizstan, Territoires bouriates de Sibérie méridionale) et en Europe (Balkans, France), amorcera une réflexion théorique sur les processus actuels d’enchâssement des espaces politiques.
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Nouveaux lieux et objets du politique
en collaboration avec G. Blundo
3e vendredi du mois de 10 h à 13 h (EHESS, Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille), horaires et dates fixés ultérieurement
La démarche originale et fondatrice de l’anthropologie a été d’appréhender le politique bien au-delà de sa dimension institutionnelle et formelle. Depuis, l’anthropologie du politique a extraordinairement diversifié ses objets d’étude et ses influences théoriques, à tel point qu’on pourrait se demander si elle n’est pas aujourd’hui confrontée à une dilution de son objet. Cette situation est au contraire révélatrice de sa vitalité. En partant d’une lecture critique de quelques textes, anciens ou récents, ce séminaire propose d’esquisser des lieux et des objets qui semblent particulièrement révélateurs des transformations des arènes et des figures politiques contemporaines, aussi bien à une échelle locale que globale. Formes de l’étaticité, souveraineté, légitimité, responsabilité, modes de gouvernance, ces thèmes seront au cœur des études empiriques présentées, portant aussi bien sur l’Afrique que l’Asie centrale et l’Europe.
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Parenté et contemporanéité
2e et 4e jeudis du mois de 11 h à 13 h (salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 10 novembre 2011 au 24 mai 2012. Les séances des 8 et 22 mars, 12 avril et 24 mai se dérouleront en salle 3
Depuis une quarantaine d’années, les études de la parenté se décentrent de la grille généalogique traditionnellement privilégiée dans ce champ d’études. Les dimensions corporelles puis transcendantes des éléments de la parenté amènent les chercheurs à s’intéresser à ses dimensions religieuse et politique. Les défis contemporains de la parenté, liés aux reproductions médicalement assistées, aux familles recomposées, aux adoptions internationales, incitent à reprendre les débats épistémologiques de ces dernières années. Ce séminaire étudiera les liens entre parenté, transcendance et politique à partir de travaux précis et de la lecture de textes importants. La thématisation du contrôle politico-éthique du vivant centrera tout particulièrement notre réflexion, qui s’orientera vers le caractère mondialisé des enjeux de la parenté.
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Ethno-embryologies et individuation
en collaboration avec A. Bilbao
2e mercredi du mois de 17 h à 19 h (salle des artistes, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 9 novembre 2011 au 9 mai 2012
Poursuivant les travaux réalisés l’année précédente sur les ethno-embryologies de l’Afrique de l’Ouest, nous nous pencherons sur d’autres cas pour approfondir la mise en rapport entre ontogenèse et phylogenèse qui a guidé nos travaux. Partant de certaines conceptualisations de la philosophie des sciences biologiques contemporaines, il sera question de comprendre jusqu’à quel point les phases de constitution embryonnaire de l’être humain apparaissent, dans les différentes cultures, comme des récapitulatifs de l’origine de l’humanité. La mise en parallèle des mythes des origines et des récits proprement embryologiques sera le fil rouge de nos réflexions. A partir des contextes Touareg, Aranda, Yafar, Tamil, Chrétien nous interrogerons les modalités de la place toujours présente des processus d’individualisation. La prise en compte de sociétés traditionnellement décrites comme holistes, supposément basées sur la centralité d’une personne relationnelle que l’on oppose trop rapidement à l’individu propre aux sociétés occidentales, devrait contribuer à une réflexion anthropologique qui se donne pour objectif d’abolir l’opposition courante entre les cultures occidentales et le reste des expériences humaines, entre the West and the Rest.
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Atelier de formation Parenté I et II
en collaboration
Mercredi de 13 h à 15 h (salle 4, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 16 novembre 2011 au 22 février 2012
Cet atelier de formation a pour vocation d’équiper les participants des compétences élémentaires nécessaires à l’étude des phénomènes de parenté. D’une orientation à la fois théorique et pratique, il se propose à la fois de les familiariser avec les concepts et méthodes des théories de la parenté restituées dans leur contexte historique et critique, que de les entrainer à l’application pratique de ces outils aux matériaux ethnographiques. Destiné aux débutants et consacré aux domaines fondamentaux de la parenté – filiation, alliance, résidence et terminologie – cet atelier de base sera suivi au second semestre par un atelier d’approfondissement (Parenté II).
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Histoire et anthropologie du monde ibérique
2e et 4e mardis du mois de 14 h à 16 h (Colegio de España, Cité universitaire internationale, 7E bd Jourdan 75014 Paris), du 8 novembre 2011 au 22 mai 2012
en collaboration
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Edgar Morin : Diffusion sur France 5, les 8 et 10 février 2008 :
L’actualité du moment révolutionnaire
Mardi de 11 h à 13 h (salle 3, RdC, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris), du 10 janvier 2012 au 19 juin 2012. La séance du 31 janvier se déroulera en salle 1 (même heure, même adresse)
Les révolutions de l’hiver 2011 ont remis à l’honneur l’idée comme la pratique révolutionnaires. En prenant appui sur l’analyse précise du moment révolutionnaire français, il s’agira d’interroger dans un rapport passé présent l’actualité comme l’inactualité de cet événement fondateur. L’objectif est de revisiter à la fois les manières d’agir révolutionnaires et la question du statut des analogies en histoire.
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