Contact : aschmita@gmail.com
Direction de thèse : Irène Bellier
Année d’inscription : 2010
Thèmes de recherche :
La Thèse porte sur la manière dont s’est constitué un mouvement social porté par des personnes qui, dans un contexte de conflit armé, mobilisent la catégorie de « victimes » pour définir leur situation et se positionner face à leur Etat. La recherche prétend montrer comment les différents types de mobilités à l’œuvre dans la quotidienneté des personnes mobilisées (déplacements forcés, professionnels ou universitaires) ont participé à forger un militantisme, dont sont dépositaires principalement, mais non exclusivement, des femmes autochtones.
Le travail de terrain a été effectué à travers une observation participante au sein d’une association locale de femmes autochtones (la Fuerza de Mujeres Wayuu) dans La Guajira, en Colombie. La recherche propose d’analyser l’intégration de la région à la nation colombiennes, en axant ses réflexions sur les profonds changements sociaux, à l’œuvre depuis les années 1980, entrainés notamment par le développement de l’industrie minière, la militarisation de la région qui s’en est suivie et l’entrée d’armées paramilitaires. Tous ces éléments ont contribué à modifier substantiellement les modes de production existants dans la région ainsi que les modes de résolution des conflits qui y prévalaient. La reconfiguration régionale a entrainé une mobilisation de femmes autochtones autour de la catégorie de victimes. Avec l’appui des coopérations internationales, elles ont, progressivement, constitué une association de défense des droits des autochtones, et plus spécifiquement des femmes autochtones. Nos travaux illustrent le type de rapport qui se forge entre l’Etat colombien et une partie de la société civile, notamment par l’ethnographie d’une action collective initiée par la Fuerza de Mujeres Wayúu, en 2012 : la réalisation d’un rapport alternatif devant le Comité des Nations Unies pour l’Elimination des Discriminations envers les Femmes. Cette action était un moyen de faire remonter devant leur Etat leur revendication mais surtout de mettre en avant une vision renouvelée des rapports sociaux entre les hommes et les femmes et d’exiger l’émergence d’une véritable justice sociale en Colombie.
Mot clefs : genre, autochtonie, mobilité, mouvement social, conflit armé
Cursus :
2009-2010 : Assistante avocate, spécialisation droit des étrangers et de l’asile
2008-2009 : Master 2 Coopération et Solidarité Internationales – Université Evry Val d’Essonne.
Mai – septembre 2009 : Stage de fin de Master à L’Inredh ( Fundacion Regional de asesoria en derechos humanos), Quito : Desplazamiento, Frontera y Derechos humanos. Las Causas del desplazamiento forzoso y masivo de los pueblos indígenas en Colombia. Caso de los Awá del departamento del Nariño. En ligne : http://www.inredh.org/index.php?opt...
Mars 2008 – avril 2009 : Bénévole à l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), assistance juridique pour les personnes maintenues en zone d’attente.
2006–2008 : Master Immigration et Education Interculturelle. Mémoire : De l’Immigration choisie à l’immigration subie, la construction d’un état d’exception.
2004-2005 : Maîtrise de sociologie Université Paris X Nanterre, Mémoire : Les influences de la Movida madrilène dans l’organisation des services (loisirs)