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Prochain séminaire du LAIOS 2013-2014 : Enjeux de pouvoir dans les mondes contemporains : gouverner, mobiliser, subjectiver

par Lydie Pavili - publié le

Véronique Bénéï
Chan Langaret
Enric Porqueres I Gené

Jeudi 15 mai 2014
de 15h00 à 17h00,
EHESS, salle 587, 190 avenue de France, 75013 PARIS

Aidland, les savoirs experts dans le monde du développement et l’anthropologie des humanitaires.
Jade Legrand (IIAC-LAIOS/CMB)

Séance organisée par Chan Langaret et discutée par Riccardo Ciavolella

"Not a nowhere exactly but inexactly a somewhere with the characteristics of a nowhere."C’est ainsi que, non sans malice, Raymond Apthorpe décrit Aidland. En reprenant ce terme dans le titre de deux ouvrages parus en 2011, David Mosse, Anne-Meike Fechter et Heather Hindman ont institué ce que l’on pourrait appeler les Aidland studies ou études « aidnographiques » (le terme aidnography apparaîtrait pour la première fois chez Gould et Marcussen, en 2004). Pour les chercheurs de ce nouveau courant de l’anthropologie anglo-saxonne, Aidland désigne le monde (merveilleux) des professionnels de l’aide, dessiné par des pratiques partagées et construit sur les effets de production de leurs savoirs et sur la portée de leur autorité. Eux-mêmes souvent issus et acteurs de ce réseau cosmopolite, ces auteurs entendent ouvrir la boîte noire de l’expertise internationale du développement. La popularité du terme le rend aujourd’hui incontournable lorsque l’on travaille sur l’aide, et en particulier sur les « aidants ». J’en explorerai la genèse, le sens et les implications, pour montrer ensuite en quoi il peut faire problème, méthodologiquement et conceptuellement. Je partirai de ma propre ethnographie des organisations humanitaires internationales en Éthiopie pour le mettre en discussion et montrer que comme pour l’ouvrage de Lewis Carroll, auquel se réfère à l’origine Apthorpe, il existe plusieurs degrés de lecture d’Aidland.