Delaporte, Yves, Le Vêtement lapon. Formes, fonctions, évolution, Paris, Leuven, Peeters (Artique) & Oslo, Instituttet for sammenlignende kulturforskning, 2004, 536 p.
Présentation de l’éditeur : Porté sur un immense territoire, le vêtement lapon oscille entre unité et diversité, le jeu des évolutions internes, des emprunts, des influences de toutes sortes produisant une infinité de variantes locales. Cet écheveau a été démêlé pas à pas par l’auteur, au cours de plusieurs années d’enquêtes de terrain dans toute la Laponie. Trente cartes de répartition synthétisent cet effort de recherche. Entre un sud conservateur où se maintiennent les traces d’un ancien système symbolique qui était passé inaperçu jusqu’ici, et un nord évolutionniste laissant libre cours aux modes les plus audacieuses, le lecteur trouvera ici un exemple fascinant de la manière dont le vêtement se constitue comme fait social total. Chaque partie de l’ouvrage est précédée d’un appareil conceptuel et méthodologique qui vise à en faire un outil de travail pour les chercheurs qui, sur d’autres terrains, rencontrent le vêtement comme objet anthropologique.
Raulin, Anne, Anthropologie urbaine, Paris, Armand Colin, 2004 [2001], 188 p.
Présentation de l’éditeur : Présentation synthétique, claire et riche d’un champ en pleine expansion, l’anthropologie urbaine, cet ouvrage traite à la fois de la ville comme espace global, des milieux sociaux qui la composent et des cultures urbaines dans leur foisonnement.
Il s’appuie sur une méthodologie, nouvellement appliquée aux villes, qui privilégie l’analyse comparative et accorde une large place aux descriptions de « terrain » - tout en intégrant les données relatives à l’histoire, la géographie et la sociologie urbaine. Pour assurer la distance critique nécessaire, il remonte aux fonctions fondamentales de la ville et s’attache à conceptualiser les problèmes de l’essor contemporain. Il aborde les grands débats, savants et médiatiques, de ce domaine aux enjeux politiques, sociaux et culturels essentiels :
Que désigne l’expression « culture urbaine » ? La vitalité des identités citadines vient-elle compenser aujourd’hui l’affaiblissement d’autres composantes identitaires comme la classe sociale ? L’opposition entre ville et campagne est-elle en train de disparaître ? La civilisation de l’Islam a-t-elle influencé le développement urbain de l’Occident médiéval ? Que signifie la généralisation du terme de « ghetto » ? Doit-il être repris par les chercheurs ?
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants des 1er et 2e cycles en sciences sociales, des formations d’urbanisme et d’aménagement du territoire, mais aussi aux professionnels de la ville et à toutes les personnes désireuses de réfléchir à la « révolution urbaine » en cours.
Jouenne, Noël, Kenna, Michael, Calais Lace, Tucson (AZ, USA), Nazraeli Press, 2004, 92 p. [Trad. 2002, Et la dentelle ! L’histoire d’une ville : Calais, Paris, Marval]
Présentation de l’éditeur : Since 1993 Michael Kenna has visited Calais many times and wandered at length throughout the town, photographing its urban landscapes and its proud industrious heart : the lace factories. On his first visit he met Annette Haudiquet, then head curator of the Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle. It was during this meeting that the idea for the book Calais Lace, and the exhibition it accompanies, was born. Pursuing the memories that still haunt the old laceworks of Calais, Michael Kenna’s photographs capture a past deeply ingrained in the life of this town. The artist’s own childhood in a working-class neighbourhood near Liverpool, together with his work on the Lancashire and Yorkshire cotton mills, led him to develop a language specific to a geography of disaster, the poetics of working-class escapism and the outdoors as a refuge. In Calais Lace, Kenna capture’s the spirit of this town and marks out the character-traits of a hardworking people. This first Nazraeli Press edition of Calais Lace is limited to 1,000 copies. It opens with an essay by Noël Jouenne, a PhD in social anthropology who shares with us his intimate knowledge of the vocabulary, the names of the sometimes eccentric-looking objects and their uses.
Delaporte, Yves, Renard, Marc, Aux origines de la langue des signes française de 1855 à 1865, Paris, Langue des Signes éditions, 2003, 93 p.
Cet ouvrage regroupe 837 dessins rénovés, respectant le style d’origine et correspondant à 1187 traductions françaises qu’un index permet de retrouver facilement. Des documents et illustrations, depuis longtemps introuvables, qui montrent la langue des signes françaises telle qu’elle a été pratiquée à Paris il y a près de 150 ans.
Depaule, Jean-Charles, dossier « Les mots de la ville 2 » (avec B. Marin), Genèses 5, 2003
Depaule Jean-Charles, Poésie de langue arabe, Marseille, CIPM (Série « Cent titres », 3), 2003, 202 p.
Dussy, Dorothée, « Parlons de l’inceste », dossier sur l’inceste, Lesbia magazine, n° 226, 227, 228, juillet-septembre-novembre 2003
Panerai, Philippe, Castex, Jean, Depaule, Jean-Charles, Samuels, Ivor, Urban Forms. The Death and Life of the Urban Block, Elsevier, 2004, 222 p.
Présentation de l’éditeur : This popular and influential work, translated here into English for the first time, argues that modern urbanism has upset the morphology of cities, abolished their streets and isolated their buildings. In tracing the stages of this transformation, this book presents the view that the urban tissue, the intermediate scale between the architecture of buildings and the diagrammatic layouts of town planning, is the essential framework for everyday life. Only by investigating the urban tissue will it be possible to understand the complex relationships between plot and built form, between streets and buildings and between these forms and design practices.
The chosen trail of the first French edition - Paris, London, Amsterdam, Frankfurt is one of continuously evolving modernity. It outlines a history, which, in one century (1860-1960), completely changed the aspect of our towns and cities and transformed our way of life. The shock has been such that we are still looking for answers, still attempting to find urban forms that can accommodate present day ways of life and at the same time maintain the qualities of the traditional town.
This English edition brings the story forward to the present day and considers the impact of the New Urbanism in the United States, which, over the last decade, has sought to re-establish former relationships within the urban tissue.
Williams, Patrick, Franciaorszag - Cigany Hazassag, Szerkesztette Pronai Csaba, traduction hongroise de Edit Gereles et al., Paris-Budapest, L’Harmattan : U.M.K/ MTA Enki eds, 2004, 487 p. (traduction de Mariage tsigane, Paris, Selaf - L’Harmattan, 1984)
Quatrième de couverture (L’Harmattan, 1984) : Il est des circonstances où les sociétés se donnent à voir. Lors d’une cérémonie de demande en mariage, les Rom mettent en scène leur situation dans le monde. Cet ouvrage a choisi de découvrir l’organisation sociale d’un groupe tsigane en examinant ce qui se fait, ce qui se dit dans ce moment où le groupe joue sa vie. On ne voudrait rien proposer que le déploiement de ce jour de fête.
Aussi ce livre est-il l’analyse de l’organisation d’un groupe tsigane ; et tout au long d’une réflexion qui procède par élargissements successifs, un essai de définition de l’identité tsigane est proposé. Il est aussi un tableau de la vie dune communauté de Rom Kalderas. Il est enfin le récit d’un événement qui eut lieu un dimanche de novembre dans la banlieue de Paris.
L’alliance de l’analyse et de la description, nourries par près de dix années de présence parmi les Rom, fait de cet ouvrage le premier de ce genre -et de cette ampleur- concernant les Tsiganes.
Les pages de Patrick Williams
Percot, Marie, Terroir et environnement (avec Anne-Elène Delavigne), Nantes, Siloë, 2003, 110 p.
Puig, Nicolas, Bédouins sédentarisés et société citadine à Tozeur (Sud-ouest tunisien), Karthala / Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain, 2003, 353 p.
Présentation de l’éditeur : Lieu de passage privilégié des habitants reliant une partie de la vaste zone périphérique de la ville de Tozeur, dans le Sud-Ouest tunisien, à ses quartiers centraux, le cimetière Sidi Abd al-Rahîm, est avant tout un espace de vie. Anciennement dernière extrémité du monde citadin (tout autant que dernière demeure du citadin d’ailleurs), ce cimetière, l’un des deux que compte la ville, est aujourd’hui enserré dans les limites communales et intégré dans les habitudes de ceux qui se sont, les premiers installés à proximité, le groupe des Rkârka, également identifié comme "ceux de Derrière le cimetière".
Reyniers, Alain, Introduction à l’anthropologie sociale et culturelle, Louvain-la-Neuve, Diffusion universitaire CIACO, 2003, 120 p.
Reyniers, Alain
Etudes tsiganes, nouvelle série, 10/16 (Langue et culture. Pratiques langagières), 2003, 144 p.
Williams, Patrick, Gypsy World : The Silence of the Living and the Voices of the Dead ; Translated by Catherine Tihanyi, Chicago, Chicago Press University, 2003, 104 p., [éd. originale : Nous, on n’en parle pas : les vivants et les morts chez les Manouches, 1993, Paris, Ed. de la Maison des sciences de l’homme]
Présentation de l’éditeur : For many of us, one of the most important ways of coping with the death of a close relative is talking about them, telling all who will listen what they meant to us. Yet the Gypsies of central France, the Manuš, not only do not speak of their dead, they burn or discard the deceased’s belongings, refrain from eating the dead person’s favorite foods, and avoid camping in the place where they died.
In Gypsy World, Patrick Williams argues that these customs are at the center of how Manuš see the world and their place in it. The Manuš inhabit a world created by the "Gadzos" (non-Gypsies), who frequently limit or even prohibit Manuš movements within it. To claim this world for themselves, the Manuš employ a principle of cosmological subtraction : just as the dead seem to be absent from Manuš society, argues Williams, so too do the Manuš absent themselves from Gadzo society and in so doing they assert and preserve their own separate culture and identity.
Anyone interested in Gypsies, death rituals, or the formation of culture will enjoy this fascinating and sensitive ethnography.
Kuczynski, Liliane, Les Marabouts africains à Paris, Paris, CNRS Editions, 2003, 440 p.
Prix Carlier 2003 décerné par l’Académie des Sciences morales et politiques
Présentation et sommaire de l’éditeur : Cet ouvrage résulte d’une longue enquête conduite à Paris et dans sa banlieue auprès des marabouts originaires d’Afrique de l’Ouest et de leurs clients. Après avoir analysé le rôle protéiforme des marabouts, la diversité de leur cheminement individuel, l’auteur étudie leur implantation dans la région parisienne, puis expose leurs pratiques liées à la divination et à la résolution de « l’infortune et du malheur », tout comme leurs méthodes de constitution d’une clientèle diversifiée.
À la frontière de plusieurs cultures et plusieurs mondes, les marabouts africains jouent un rôle charnière entre communautés immigrées et populations autochtones et témoignent de l’existence d’un islam ordinaire.
Pourquoi les marabouts originaires d’Afrique de l’Ouest ont-ils tenté leur chance à Paris ? Et comment se sont-ils accommodés à ce nouveau contexte ? Quelles sont leurs tâches, leurs pratiques ? Quelle est leur clientèle ? Quel rôle jouent-ils dans la société urbaine française ? Une longue enquête menée à Paris et en banlieue auprès de marabouts et de leurs clients permet de répondre à ces questions sur leur nature, leur origine sociale et leurs diverses fonctions.
Cet ouvrage, le premier à présenter une synthèse sur le sujet, porte une attention toute particulière aux brassages, aux phénomènes de contacts culturels et d’emprunts que favorise la vie dans une métropole. Mais il propose aussi de comprendre la place magico-spirituelle que les marabouts, figures de l’islam ouest-africain, ont prise à Paris. Enfin cette recherche traite de la gestion de l’infortune, du malheur et du désir, devenu le thème essentiel d’intervention des marabouts, et leur principal gagne-pain.
Loin de considérer les marabouts comme un isolat culturel, l’auteur souligne leurs liens avec la société globale. Elle souligne la façon dont ils se sont très tôt intéressés à des techniques divinatoires et à des savoirs étrangers au patrimoine ouest-africain, comment ils ont cherché à fonder une part de leur légitimité sur le respect de lois françaises, et ont acquis une clientèle multiculturelle dès leur arrivée en France. Elle éclaire ainsi en quoi les marabouts sont devenus un révélateur des tensions et des failles de la société urbaine contemporaine.
Les pages de Liliane Kuczynski
Gaboriau, Patrick, Terrolle, Daniel (dir.), Ethnologie des sans-logis. Étude d’une forme de domination sociale, Paris, L’Harmattan (Logiques sociales - Documents), 2003, 210 p.
Présentation de l’éditeur : Cet ouvrage est une contribution à l’étude des personnes sans logis, considérées comme exemple extrême de la domination sociale. Cette misère a en effet ceci de particulier qu’elle est structurelle, c’est-à-dire socialement construite par une société qui se propose d’en fournir les remèdes, un peu comme un charlatan qui se voudrait le thérapeute d’un malheur qu’il a lui-même induit. Les auteurs cherchent à souligner comment le problème est et reste politique, et non pas à esquiver par d’habiles tours de passe-passe les responsabilités de ceux qui nous gouvernent.
Reyniers, Alain, Introduction à l’anthropologie sociale et culturelle, Louvain-la-Neuve, Diffusion universitaire CIACO, 2003, 120 p.
Treps, Marie, Les Mots voyageurs. Petite histoire du français venu d’ailleurs, Paris, Éd. du Seuil (Sciences humaines), 2003, 357 p.
Présentation de l’éditeur : Comment parlerions-nous français aujourd’hui si nous n’étions pas tous plus ou moins polyglottes ? Le français s’est enrichi au fil des siècles de quelque trois mille mots empruntés à des langues fort diverses. Par quels hasards sont-ils venus s’implanter dans le jardin de la langue française, ces mots qui ont poussé chez nos voisins, dans de lointaines contrées, ou sur des terres demeurées longtemps inconnues ? Quelles stratégies avons-nous développées pour les faire nôtres ? Voilà ce que relatent ces six voyages. Au fil des pages, ces mots mâchés de bouche en bouche retrouvent leur couleur propre, leur parfum singulier. Ils ont aussi une mémoire, une histoire. Ces mots migrants ont été si bien assimilés qu’ils pourraient avoir l’air de bons vieux mots français. S’ils n’avaient ce petit quelque chose en plus qui fait voyager nos imaginaires…
Les pages de Marie Treps
Reyniers, Alain, Les gens du voyage en Wallonie, Namur, Centre d’action interculturelle, 2002, 36 p.
Williams, Patrick, Niéné govorim za tiakh. Jivine i mertvume tsigani-manuch, traduction bulgare, Sofia, Jenifer Khix, 2002, 139 p.