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20 février 2014 : Séminaire Frontières et mouvements de la ville

publié le

institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain

Laboratoire d’anthropologie urbaine

FRONTIERES ET MOUVEMENTS DE LA VILLE.

Écritures, descriptions et transformation

Michel Agier (EHESS), Alessia De Biase (École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette), Franck Mermier (CNRS) et Anne Raulin (Université Paris Ouest Nanterre)

EHESS, Salle M. et D. Lombard, 96 bd Raspail 75006 Paris

20 FEVRIER 2014, 15h-19h

Dramatisation de l’espace public

Cécile Boex (Maître de Conférences, EHESS) : Performances protestataires et réappropriation de l’espace public pendant la première phase de la révolte en Syrie

Stephanie Schwerter (Maître de langue, EHESS-CRAL) : Lire les signes de la violence politique. Une étude de l’espace urbain de Belfast

Discutant : Michel Agier

Résumés des interventions :

Cécile Boex. Performances protestataires et réappropriation de l’espace public pendant la première phase de la révolte en Syrie. A partir d’un matériau audiovisuel réalisé par des acteurs engagés dans la révolte et mis en ligne sur Youtube entre 2011 et 2012, il s’agira de voir comment cette rupture de l’ordre politique reconfigure l’espace public. Quels lieux sont investis par les protestataires ? De quelles manières se réapproprient-ils les espaces ainsi mobilisés ? Quelles nouvelles significations et usages émergent alors ? Dans un premier temps, j’interrogerai les dispositifs de mise en scène déployés lors de manifestations afin d’examiner les usages stratégiques des corps, des émotions et de l’espace, qui permettent une organisation du visible et du sensible. La seconde partie de l’exposé sera consacrée au graffiti protestataire, pratique, qui lorsqu’elle est filmée et mise en ligne, devient aussi une performance, tout en renouvelant ses modes d’inscription dans le temps et dans l’espace.

Stéphanie Schwerter. Lire les signes de la violence politique. Une étude de l’espace urbain de Belfast. En raison d’une ségrégation résidentielle, l’espace urbain de Belfast se caractérise par d’innombrables limites et frontières séparant les quartiers catholiques des quartiers protestants. Parmi les différents indicateurs territoriaux figurent entre autres des drapeaux d’organisations paramilitaires loyalistes ou nationalistes, de nombreuses peintures murales, plus de quarante « peace lines » ainsi que la peinture des bords de trottoirs aux couleurs du drapeau britannique ou irlandais. Pour la population locale ces balises sont un moyen d’orientation important. Afin de déterminer l’appartenance d’un certain territoire à l’une ou l’autre communauté, il est indispensable de savoir interpréter les images, inscriptions et acronymes décorant les murs de la ville. Je me propose d’illustrer comment la violence politique se traduit dans l’espace urbain de Belfast à travers un « langage mural » difficilement décodable pour les non-initiés.

Prochaine séance : « Révéler la ville : nouveaux modes ethnographiques » (20 mars)