Jean-Charles Depaule, A travers le mur, Marseille, Parenthèses, 2014 (avec la collaboration de Jean-Luc Arnaud). Coll. « Eupalinos »/série Architecture
« Il s’agit de la façon dont les corps, les vues et les sons franchissent la frontière de l’habitation dans les villes de l’Orient arabe — Le Caire, Damas, Alep, Sanaa — ; de la manière que la vie quotidienne a d’y définir des territoires, de contrôler leurs limites, de négocier des passages ; et de l’espace sur lequel celle-ci prend appui ou achoppe, des lieux qu’elle investit, neutralise ou détourne. Il s’agit de murs, de portes, de fenêtres, de balcons, de gestes, de
mouvements, de regards et de mots. »
Ce livre s’attache aux arts de faire, aux seuils et aux ritualisations, mais aussi aux solutions constructives, dont ils sont l’objet. Il accorde une attention
toute particulière au langage : à la façon dont les dénominations et formules ordinaires, dont les proverbes et la littérature, d’Adonis à Ghassan Zaqtan en passant par Naguib Mahfouz et Mahmoud Darwich, disent ce qui se passe « à travers le mur ».
Jean-Charles Depaule (1945) a enseigné à l’Ecole d’architecture de Versailles avant de poursuivre au CNRS ses recherches en anthropologie urbaine sur les espaces habités de l’Orient arabe. Il est également poète et traducteur.