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Apostoli Cappello Elena

publié le

Curriculum Vitae

elenaac@ehess.fr






Recherches courantes :

Anthropologue du politique, j’analyse, avec un ancrage ethnographique des problématiques politiques émergentes en Europe : militances, participation publique et redéfinitions des citoyennetés, mouvements éco-socialistes et environnement, cosmopolitisme et circulations intellectuelles et matérielles, refondation des identités, souverainismes et populismes, les rapports politiques à la terre et la politisation de l’agriculture.

Mes analyses sont focalisées sur la comparaison des constructions autochtones (https://www.cairn.info/publications-de-Elena-Apostoli%20Cappello—680370.htm), des attachements émancipatoires et souverainistes à la terre, des identités collectives qui en surgissent. J’ai analysé dans ces cadres les stratégies de repérage de ressources matérielles et symboliques dans des conflits pour le contrôle et la gestion des territoires.
En me penchant sur l’étude des processus de subjectivation dans les engagements politiques, je essaie de saisir la nature historique et social complexe des réorientation des horizons existentiels et politiques de toute une génération.

Je suis particulièrement intéressée aux nouvelles formes d’engagement paysan et urbain visées à la transition écologique.

Terrains :

Italie (nord Italie ; Rome et alentours ; Sicile) ; Mexique (Chiapas), Espagne (Catalogne), France (région parisienne).

Expériences de recherche et d’enseignement :

Elena Apostoli Cappello est docteure en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS et en Anthropologie de la contemporanéité à l’Université de Milan-Bicocca (2009). Qualifié au CNU en sec. 20 comme Maitre de Conférences en anthropologie.

Elle est depuis 2018 Expert scientifique pour REA - Research Executive Agency de la Commission Européenne, pour l’évaluation de projets de recherche dans le cadre de Horizon 2020.

Du 2016 au 2018 elle a travaillée à l’Université de Venise comme chercheuse dans le projet international GreenWin (https://green-win-project.eu/), dans le cadre de la Défie Sociale 5 de Horizon 2020.
Elle a en suite continuée cette recherche en 2019 sous un contrat de recherche avec Arizona State University - School of Sustainability.

Plusieurs publications internationales sont issues de cette recherche (https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10584-019-02541-3 ; https://www.wiley.com/en-gb/Social+Anthropology-p-9780J)

En 2018 elle a enseigné Anthropologie Culturelle à l’Université de Padoue et Méthodologie ethnographiques à l’Université de Vérone.

Elle a bénéficié du 2014 au 2015 d’une bourse postdoctorale IIAC, au sein de l’équipe TRAM, pour une recherche sur l’activisme agro-alimentaire en tant que « acte de citoyenneté » et sur la politisation de l’agriculture urbaine à Paris.

Entre 2010 et 2013 a été post-doctorante à l’Institut d’Ethnologie de l’Université de Neuchâtel (Suisse) où elle a enseigné l’anthropologie politique pendant trois ans, a dirigé des mémoires et a organisé un colloque international titré « Développements alternatifs » http://www2.unine.ch/ethno/ethno/developpements_alternatifs (mai 2013).
En bénéficiant d’une bourse de l’Université de Neuchâtel elle a mené en 2012 une recherche sur les coopératives agricoles de l’association Libera Terra : Néo-ruralisme, durabilité socio-environnementale et éco-tourisme dans des projets locaux de développement au Sud d’Italie (Sicile).

En 2013 elle a également été « Professeure invitée » à l’Université de Padoue où elle à enseigné ethnographie urbaine et méthodologie de la recherche dans le Master Erasmus Mundus « Sustainable Territorial Development ».

A partir du 2012 elle coordonne, avec le dr. Koensler (Queen’s University, Belfast), le réseau EASA d’anthropologie des mouvements sociaux (http://www.easaonline.org/networks/movement/) au sein duquel elle a organisée plusieurs colloques internationaux (Nanterre, Juillet 2012 ; Pérouse, Octobre 2013 « Activism and possibilities of justice »).
Elle est l’un des membres fondateurs du LEMS, le laboratoire d’ethnographie des mouvements sociaux, en Italie.

A partir du 2007 elle coopère (didactique, examens, suivi de mémoires, montage de séminaires et conférences) avec les chaires d’anthropologie des universités de Milan Bicocca et de Padoue.

Elle présente régulièrement ses résultats par des communications dans des colloques internationaux parmi lesquels : EUI - Robert Schuman Center for Mediterranean Studies, (Florence, avril 2011) ; SISP (Palerme, septembre 2011) ; EASA (Nanterre, juillet 2012) ; CSACA (Pérouse, mai 2013), MAX PLANK INSTITUT (Berlin, décembre 2013) ; Ecole Normale Supérieure (Paris, mai 2014), "Theorizing Social Movements", North-Western University Chicago, IL (Mai 2015).

Elle a aussi été invitée à tenir des conférences dans différentes universités européennes.

Publications :

Articles en peer-review dans des revues scientifiques internationales

2019 (soumis, révisions en cours) : "Two case studies of urban and rural integration and adaptation from Northern Italy : understanding the barriers to socio-environmental sustainability" (soumis à Journal of Political Ecology en Février 2019).

2019 « Co-Creation, Co-Evolution and Co-Governance : A 3-Co helix mechanism of urban transformations businesses » en Climatic Change, vol. 156 / 2019, pp. 1-16 (full author’s list : Ma. Y. ; Lan, J. ; Thornton. T.F. ; Hestad, D. ; Mangalagiu. D. ; Apostoli Cappello. E. ; Van Der Leeuw. S.) https://doi.org/10.1007/s10584-019-02541-3

2019 (accepté, à paraître en Novembre 2019) « Économies morales et politisation de l’agriculture dans des distributions à filière courte (Venise) », Social Anthropology/ Anthropologie Sociale.

2017 « Autochtonies contraires. Circulations d’idées et de pratiques politiques et de résistances indigènes transatlantiques » en Autrepart. n. 84, numéro thématique « Territoires et Identités, pour une approche patrimoniale » (eds. Véronique Boyer, Emilie Stoll), Autrepart n. 84, 2017/4, pp. 177 – 195.

2017 : "Buissonière et initiatique : la participation locale à travers des pèlerinages politiques", in « La Participation Buissoniere », Participation, (eds. Neveu, C. ; Vanhoeneker, M.), 2017/3, n.19, pp. 73 - 95.

2017 : “Emotional Logics in Militancy : An Ethnography of Subjectivation Processes in Italian Radical Movements” in SI “Feeling Differently” (eds. B.Binder, J.C. Haberlen, J.S.Hutta and M. Scheer), Emotions, Space and Society, Vol.25, pp. 136-143.
Ouvrage monographique

2013 : Tutti siamo indigeni ! Giochi di specchi tra Europa e Chiapas, pp. 174, Cleup, Padoue.

Chapitres en ouvrages collectifs

2012 : “Indios” ed etnicità (post) coloniali : Costruzioni e usi strategici nel Messico contemporaneo”, in Etnografie collaborative e questioni ambientali. Ricerche nell’America indigena contemporanea (ed. D.Schmidt ; F.Spagna), pp. 19 – 46, Cleup, Padoue.

2012 : “Le trasformazioni della militanza nei movimenti antagonisti italiani tra immaginari di viaggio e attivismo queer”, in Comprendere il dissenso. Antropologia e etnografia dei movimenti sociali (ed. A.Koensler ; A.Rossi), pp. 171 – 183, Morlacchi, Pérouse.
Articles dans des revues scientifiques en italien

2013 : “Usi strategici dell’etnicità nella relazione tra movimenti altermondialisti e movimento zapatista messicano”, Quaderni di Thule, n.12, pp. 883-890, CSACA, Pérouse.

2008 : “Lo zapatismo : uso locale e internazionale di un artefatto intellettuale”, in Quaderni di Thule, n. 8, pp. 131 – 142, Argo, Lecce.

2007 : “Etnicità zapatista : tradire la tradizione ?”, Quaderni di Thule, n.7, pp. 51-63, Argo, Lecce.

Rapports officiels de recherche pour la Commission Européenne

Juin 2018 : « Transformative strategies, business models and their enabling environment for urban transformations : the Venice’s case study" (con Prof. Sander Van Der Leeuw) in "GreenWin Project - Green growth and win-win solutions for sustainable climate » rapport officiel pour la Commission Européenne , Programme Horizon 2020 - Societal challenge 5 (Climate action, environment, resource efficiency and raw materials).

2017, "The Venice’s case study" in GreenWin’s European Project (Horizon 2020) Report for the European Commission.

Août 2017 :, « Placing the Venice Green-Win Project in a Wider Context » (avec Prof. Sander Van Der Leeuw) chapitre in "GreenWin Project - rapport officiel pour la Commission Européenne", Programme Horizon 2020.

Août 2016 : "Ethnography in Venice’s Lagoon" chapitre in "GreenWin Project - rapport officiel pour la Commission Européenne", Programme Horizon 2020.
Thèse

2009, « Rebelles, activistes, militants et voyageurs. Politiques et poétiques dans la relation entre cultures antagonistes de la gauche radicale italienne et mouvement zapatiste au Chiapas.

Thèse de doctorat soutenue le 15 Décembre 2009 à Milan – cotutelle internationale Université de Milan-Bicocca - EHESS, Paris. Mention : très honorable avec les félicitations du Jury.

JURY : Juan Carlos GARAVAGLIA (EHESS) ; Silvia VIGNATO (Université de Milano Bicocca) ; Vincenzo MATERA (Université de Milano Bicocca ; Marc LAZAR (Institut de Sciences Politiques, Paris).

Thèse doctorale financée par le CNR italien et l’Université Franco-italienne.

Résumé du livre :

2013 : Tutti siamo indigeni ! Giochi di specchi tra Europa e Chiapas, pp. 174, Cleup, Padoue.

Dans sa dernière monographie (2013), issue de sa thèse doctorale, elle conduit une ethnographie multi-située visant à interroger les circulations transnationales des militants entre Mexique, Italie et Catalogne. Pour comprendre les circulations des répertoires militants, les usages stratégiques de l’autochtonie menées par les Zapatistes, et l’importance de la catégorie d’autochtonie elle-même pour les stratégies locales, « chez eux », des militants éco-socialistes italiens et catalans, elle a suivi pendant longtemps dans leurs déplacements entre l’Italie, la Catalogne et le Chiapas, les activistes qui se rendent auprès des communautés zapatistes. Par une anthropologie « indirecte » elle avance l’hypothèse que les circulations des imaginaires politiques issues des voyages militants au Chiapas donnent forme et sens à plusieurs langages et pratiques politiques « alternatives » et communautaires en Europe.
Le livre montre que les mouvements d’extrême gauche sont un milieu très fécond pour comprendre la contemporanéité sociopolitique européenne. Il aborde la question des dépaysements des activistes altermondialistes qui se rendent au Chiapas mexicain en cherchant dans l’insurrection du mouvement paysan et indigène Zapatiste une inspiration politique et, surtout, une alternative anthropologique à la vie occidentale perçue comme ultra individualisée. Il s’agit d’une recherche sur le pouvoir de ce « rêve zapatiste » dans la formation de systèmes de sens partagés, auprès des mouvements altermondialistes contemporains.