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Représentations sociales hégémoniques : démocratie, économie (science) et religion. U-topies, imaginaires et subjectivités dans les temporalités de la globalisation

Thalia Magioglou, responsable scientifique du programme EPoPS/FMSH, Lionel Obadia, professeur à l’Université Lumière (Lyon-II) (TH)

par Maryse Cournollet - publié le

Sous réserve

En situant la notion de représentations sociales hégémoniques au cœur de ses préoccupations, ce séminaire entend questionner la place du politique dans l’imaginaire ou de l’imaginaire dans le politique, en examinant, sous une variété de formes, modalités et contextes d’expressions, les manières dont certaines représentations collectives se voient conférer une autorité de nature à susciter, polariser, réorienter, cristalliser des registres discursifs ou praxéologiques par lesquels les acteurs individuels et collectifs énoncent des identités investies des émotions. Par-delà les enjeux de performativité discursive ou textuelle, de cognition et de distribution sociale, d’idéo-logiques ou de référentialité au sein desquels les représentations prennent corps, il convient également d’examiner les processus qui installent certaines représentations au rang de représentations hégémoniques et pas d’autres, et enfin, sous un angle transdisciplinaire et comparatif, comment les répertoires axiologiques et actanciels associés à des catégories ou types de représentations constituent des combinaisons particulières de pratiques, discours et registres de l’imaginaire. En d’autres termes, le fil rouge de ce séminaire est de dégager les logiques de pouvoir et contrepouvoir traversant les horizons des imaginaires collectifs à travers les pratiques d’acteurs sociaux. Un accent particulier sera porté à la démocratie et l’économie d’un côté, la religion de l’autre, qui sont envisagés comme représentations imaginaires centrales, adossés à des récits ou des représentations sociales hégémoniques qui sont socialement construites autour des notions de « valeur » et de « bien ». Elles constituent aussi des principes organisateurs des identités sociales, parfois polémiques, mais convoquant toujours des répertoires de sens qui appellent des modes de légitimation puisant dans le politique et/ou le symbolique, et produisent des formes originales. D’entre les grandes représentations hégémoniques, la démocratie et l’économie, issues de la tradition de la rationalité et de la modernité sont par exemple rapproché à la religion qui s’imbrique avec elles dans des combinaisons nouvelles, participant d’hybridations de sens qui se démultiplient dans le contexte d’une mondialisation productrice d’utopies et de géographies morales ou d’imaginaires. Au final, c’est bien l’hégémonie des représentations et des cadres culturels comme principe d’intelligibilité des expressions identitaires et positions sociales qu’il s’agit de questionner.

Les intervenants du séminaire nourriront cette réflexion à partir des travaux empiriques et théoriques dans leurs domaines respectifs. Des populations différentes seront ciblées, des « élites » en posture de domination jusqu’aux personnes « ordinaires » au bas des échelles sociales, évoluant dans des cultures « officielles » comme « populaires. Des psychologues sociaux, sociologues, anthropologues, et politistes seront invités à intervenir sur les imaginaires de la crise et les pratiques individuelles et sociales qui lui sont associées.

Mots-clés : Anthropologie, Globalisation, Politique, Psychologie, Socio-économie, Sociologie,

Intitulés généraux :

Centre : IIAC-CEM - Centre Edgar Morin

Renseignements : par courriel.

Adresse(s) électronique(s) de contact : thalia.magioglou(at)msh-paris.fr, Lionel.obadia(at)univ-lyon2.fr