DECRIRE KABOUL : ETHNOGRAPHIE D’UNE VILLE SOUS TENSION
Azita BATHAIE, docteure en anthropologie (chercheure associée au LESC, Université Paris X/CNRS)
Depuis la chute du régime des Taliban fin 2001, la population de Kaboul a presque triplé, ce qui est dû essentiellement aux migrations internes et aux retours des émigrés afghans de l’Iran et du Pakistan. Parmi eux, les populations chiites d’Afghanistan, qui ont partagé dans leur parcours de vie, une expérience migratoire en Iran, s’installent majoritairement à l’ouest de Kaboul. Nouveaux arrivants, ils doivent s’adapter à leur nouvel environnement social, économique, religieux, politique, apprendre à se créer une identité kaboulie, à s’inscrire dans de nouvelles configurations spatiales et de nouveaux enjeux politiques, liés notamment à la crispation des identités ethniques depuis la guerre civile qui a sévi en Afghanistan après le retrait des troupes soviétiques en 1989. Cette présentation sera une description de leurs parcours dans cette ville sous tension.
ECRIVAINS EGYPTIENS ET TURCS : ELLE COURT, ELLE COURT LA
REVOLUTION, DE LA PLACE TAHRIR A GEZI PARK
Timour MUHIDINE (Maître de Conférence de langue et littérature turcs, CERMOM, INaLCO)
Pendant le mois qu’a duré l’insurrection de Gezi Park en 2013, on a redécouvert la place Taksim, lieu habituel des grands meetings et manifestations depuis les années 1960. Si une production spontanée de chansons, de graffitis et de textes courts a eu lieu, la représentation de cette rupture dans la littérature se fait un peu attendre : quelques romans de 2014 cherchent néanmoins à intégrer ce moment.
Ahmed GALAL (Doctorant, CERMOM, INaLCO)
La Place Tahrir occupe un lieu central pour le Caire : la révolution s’y est jouée. Occupation, affrontements, guérilla urbaine, la violence du choc des générations n’a échappé à personne. Après les essayistes, les romanciers égyptiens commencent à dire l’impossible dilemme…