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2ème séance du séminaire LAIOS : Enjeux de pouvoir dans la globalisation et formes de représentations politiques.

par Lydie Pavili - publié le

2ème séance du séminaire LAIOS : Enjeux de pouvoir dans la globalisation et formes de représentations politiques. Intervention de Marc Abélès, (CNRS-IIAC/LAIOS), "Pour une anthropologie globale du luxe"

De 14 h à 17 h en salle 15,
EHESS, bât. Le France, 190 avenue de France 75013 Paris

Dans l’horizon d’une anthropologie de la globalisation qui analyse la nature et l’impact des flux sur les sociétés contemporaines, la question de la circulation des marchandises de luxe et des évolutions qu’elle connaît prend un relief particulier. Cela tient tout à la fois à l’importance du commerce du luxe dans l’économie mondiale et aux enjeux culturels et politiques qui lui sont associés. On envisagera cette configuration en prenant pour fil conducteur le commerce du luxe entre l’Europe et la Chine. Plus profondément le luxe en tant que tel suscite un certain nombre d’interrogations théoriques dont les anthropologues ne sauraient aujourd’hui s’exempter, et l’on essaiera d’approfondir ce questionnement, renouant avec des problématisations qui ont marqué la philosophie et l’anthropologie.

Marc Abélès, directeur d’études à l’EHESS et de recherches au CNRS, développe une approche anthropologique des lieux et des pratiques politiques, perspectives qu’il a abordées dans une société d’Éthiopie méridionale puis en France, en Europe, aux États-Unis et en Chine. À partir de longues enquêtes dans les institutions du politique et sur la globalisation contemporaine, ses travaux portent sur une anthropologie de l’État moderne, analysent les dimensions liées à la territorialité et aux temporalités, les questions de représentativité, les expressions rituelles et symboliques du pouvoir. Marc Abélès a dirigé progressivement ses recherches sur les mutations des sociétés contemporaines en développant les concepts de global-politique et de politique de la survie. Il s’intéresse aux nouveaux défis de l’anthropologie, à la place de nouveaux pouvoirs et contre-pouvoirs, et aux conséquences politiques et culturelles de la globalisation. Ses travaux récents portent sur l’art globalisé et sur le luxe.

Séminaire coordonné par :

Irène Bellier, directrice de recherche au CNRS ( IIAC-LAIOS )
Sabrina Melenotte, docteure de l’EHESS (IIAC-LAIOS )
Enric Porqueres I Gené, directeur d’études de l’EHESS ( IIAC-LAIOS )

Troisième jeudi du mois, salle 015, (Bât. Le France) de 14h à 17h, du 17/11/2016 au 15/06/2017

Les chercheurs du LAIOS explorent les enjeux autour desquels se confrontent le monde des institutions et les acteurs, sujets sociaux et politiques, et analysent les technologies de pouvoir à travers lesquelles ils prennent place dans la gouvernance globale. À l’articulation du global et du local, les recompositions du politique et les décisions qu’elles suscitent sont liées, par exemple, au déploiement de nouvelles formes de violence, aux mécanismes d’appropriation des terres et des matières premières, à la circulation des savoirs, aux déplacements des personnes, mais aussi à la fabrication biotechnologique de ces mêmes personnes et aux débats de bioéthique. Elles se traduisent par des réappropriations symboliques, des prises de positions artistiques. Elles invitent l’anthropologue à réfléchir sur ses pratiques d’enquête et d’écriture.

Le séminaire 2016-2017 vise à travailler sur les articulations de plusieurs niveaux d’analyse : la gouvernementalité produite « d’en haut » ; les formes de subjectivations politiques qui émergent « d’en bas » ; et les objets, techniques, savoirs et discours qui opèrent la médiation entre les niveaux.

Séances passées :


1ère séance du séminaire LAIOS - 17 novembre 2016 : Enjeux de pouvoir dans la globalisation et formes de représentations politiques. Présentation/discussion de Jean-François Gossiaux autour de son dernier ouvrage "Les débris épars du progrès. Évolutionnisme VS anthropologie", publié en 2016 aux Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme. )

Les sciences sociales ont trouvé leur inspiration initiale et leurs premières bases théoriques dans l’évolutionnisme. Et celui-ci, même s’il a généralement cessé de constituer un paradigme explicite, continue d’orienter implicitement leurs élaborations et, au delà, les représentations communes de la condition humaine. Il le fait à travers une certaine façon de fonder les typologies sur le sens du temps et son pouvoir hiérarchisant - autrement dit sur une certaine conception (“progressiste”) de la modernité. [...] l’ouvrage conteste les théories qui font de la séparation du politique et du religieux l’alpha et l’omega de la modernité et déconstruit les grandes oppositions chrono-typologiques (communauté/société, holisme/individualisme, ethnie/nation) qui réduisent la variété des sociétés humaines. C’est de cette variété universelle
qu’une anthropologie du contemporain a à rendre compte, et donc de la diversiré des ordres - et des contre ordres - concevables, retrouvant ainsi la vertu subversive de Montaigne et de ses Cannibales.
Jean-François Gossiaux, directeur d’études à l’EHESS a mené des recherches durant plus de vingt ans dans les Balkans, portant sur l’organisation familiale, puis sur les questions d’ethnicité et de nationalisme, et enfin sur les phénomènes de transition économique et politique dans les sociétés de tradition nomade. Il réfléchit aux logiques de contact entre systèmes sociaux, à partir d’exemples contemporains ou historiques tirés de sociétés d’Asie centrale ou orientale.