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Eleonore Merza - Ni Juifs ni Arabes en Israël : dialectiques d’identification et négociations identitaires d’une minorité dans un espace en guerre : le cas des Tcherkesses (Adyghéens) de Kfar Kama et de Reyhaniya

par Chrystèle Guilloteau - publié le

Résumé

Cette recherche porte sur le dialogue entre minorités et État, en particulier les stratégies d’alliance, les mesures de distinction menées en direction des populations n’appartenant pas au groupe dominant et les politiques d’identité nationale. Tout en interrogeant les identités collectives politiques et les représentations politiques des groupes, cette thèse entend également interroger un champs d’étude encore peu développé par l’anthropologie française, celui de la citoyenneté. Cette anthropologie politique des processus de reconfigurations identitaires, des modalités d’identification et des conditions de citoyenneté, s’appuie sur une étude menée sur la minorité tcherkesse d’Israël. Les spécificités à la fois de ce cadre géopolitique et de cette population sont multiples : Israël est un État jeune, un État en guerre et un État qui se définit ethniquement comme État juif ; la minorité tcherkesse qui ne compte que 4500 membres dans ce pays est méconnue et n’a suscité que peu d’intérêt scientifique. Etudier les marges semble être devenu un lieu commun en anthropologie, mais au-delà du fait que ces marges constituent autant de groupe d’acteurs sociaux complexes et intéressants en eux-mêmes, nous souscrivons à l’idée de Clifford Geertz (1999) lorsqu’il rappelle que « (. . . ) le lieu d’étude n’est pas l’objet de l’étude. Les anthropologues n’étudient pas des villages (ou des tribus, des villes, des quartiers) ; ils étudient dans les villages ». Ainsi, l’objet d’étude de cette thèse - la minorité tcherkesse d’Israël - sert de focale pour réinterroger des questionnements déjà largement soulevés (la question minoritaire en Israël) tout en proposant une approche nouvelle et originale.

Sous la direction de Jean-François Gossiaux.

Soutenue en 2012

à Paris, EHESS