in Goffaux Géraldine (ed.) 2019, Droit(s) et gastronomie, Paris, Mare & Martin, coll. Libres droits.
Beaucoup d’acteurs sociaux traitent la gastronomie comme un art, par des textes, en paroles et en actes. La cuisine serait une production artistique, le repas une expérience artistique. Les innovations formelles (des assiettes composées comme des tableaux) et institutionnelles (des cuisiniers dans des expositions d’art), les actes de reconnaissance (l’octroi de prix), la réflexivité des cuisiniers (ils participent à des débats publics), et l’enthousiasme de certains dîneurs, rapporté dans la presse — on tiendrait là autant de preuves de la transformation de la gastronomie en art. Mais est-on certain qu’il s’agit-il bien là d’un processus accompli d’artification de la gastronomie ? Dans cet article, l’auteure examine les dynamiques contradictoires qui sont à l’oeuvre : à la fois les tendances artificatoires présentes principalement dans le segment du champ dit de « la haute cuisine », et les processus multiples qui en limitent la portée.
https://www.lgdj.fr/droit-s-et-gastronomie-9782849343951.html
Droit(s) et gastronomie
Sous la direction de Géraldine Goffaux Callebaut
Géraldine Goffaux-Callebaut
Editeur : Mare & Martin
Collection : Libre droit
ISBN : 978-2-84934-395-1
198 pages - Parution : 01/2019
La gastronomie est l’art de jouir, de manière raffinée, de la fonction de s’alimenter, l’hédonisme de la bonne chère. Confrontée au droit, la gastronomie se présente d’abord comme un élément du patrimoine, voire un art, avant d’être un enjeu économique et sociétal. En tant qu’art (même mineur), en tant qu’élément du patrimoine culturel, la gastronomie mérite-t-elle une protection juridique ? Si tel est le cas, comment peut s’opérer cette protection ? Les sites de partage en ligne emportent-ils de nouveaux besoins de protection pour les chefs ? Partie prenante des échanges humains, dans quelle mesure est-elle prise en compte par les droits de la consommation, du travail ou de la santé, et par les accords internationaux encadrant la liberté du commerce ?
Pour répondre à ces questions, cet ouvrage reprend les différents points de vue exprimés lors d’un colloque organisé en novembre 2017 par l’Institut pour un droit attractif (IRDA, EA 3970, Université Paris 13 - Sorbonne Paris Cité), le Centre de recherche juridique Pothier (CRJ, EA 1212, Université d’Orléans) et la Bibliothèque nationale de France. C’est donc dans le cadre d’un dialogue pluridisciplinaire constructif qu’est proposée une approche juridique de la gastronomie.
Avec la collaboration de Catherine Aurérin et Didier Guével.
Géraldine Goffaux Callebaut est professeur de droit privé à l’Université d’Orléans et membre du CRJ Pothier (EA 1212).
Contributions de Coline Arnaud, Catherine Aurérin, Nathalie Blanc, Jean-Paul Branlard, Isabelle Chave, Marie Cornu, Stéphane Detraz, Nathalie Dion, Anne Fauchon, Géraldine Goffaux Callebaut, Adeline Grattard, Didier Guével, Bernard Haftel, Serge Hercberg, Dominique Plihon, Roberta Shapiro, Philippe Tanchoux, Sylviane Tarsot-Gillery, Dominique Wibault.