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Yolinliztli PEREZ HERNANDEZ -Médicaliser l’incertitude. Étude ethnosociologique de l’autoconservation ovocytaire en France

par Chrystèle Guilloteau - publié le

Résumé

Cette thèse propose une étude du faisceau des relations sociales, juridiques médicales, corporelles, techniques et de parenté qui sont au cœur de l’autoconservation ovocytaire (vitrification ovocytaire à visée autologue) en France. L’étude s’intéresse à la fois à la dimension normative qui structure l’accès à cette technologie biomédicale, aux récits et expériences des personnes directement concernées (les femmes faisant congeler des ovocytes et les spécialistes de la reproduction et les technicien·ne·s de laboratoire qui la rendent médicalement et techniquement possible) et à la dimension technique de la congélation d’ovocyte. Le travail de terrain de 20 mois (2018 - 2019), constitue une approche ethnosociologique qui combine une enquête par entretiens semi-structurés et une étude ethnographique. L’observation directe s’est déroulée dans trois centres d’assistance médicale à la procréation-Centre d’Étude et de Conservation des Œufs et du sperme (centres d’AMP-CECOS) français et, notamment, au sein de leurs laboratoires de fécondation in vitro (FIV). D’un côté, ce travail propose de déconstruire les trois catégories juridico-médicales d’accès à la congélation d’ovocyte en France : préservation de la fertilité (PF), autoconservation ovocytaire dans le cadre d’un don d’ovocyte (AO/DO) et autoconservation ovocytaire dite sociale (AO dite sociale). Et, de l’autre côté, il interroge le lien entre autoconservation ovocytaire, procréation et maternité. À contre-sens de ce que l’on pourrait penser, mon enquête de terrain m’amène à proposer que l’autoconservation ovocytaire ne constitue pas forcément une biotechnologie pour la procréation. L’analyse me permettra d’argumenter que la vitrification ovocytaire à visée autologue est une sorte de médicalisation de l’incertitude tant du point institutionnelle, subjectif que technique.

Jury
• Mme Virginie Rozée (Directrice de thèse), INED
• M. Jérôme Courduriès, Université Toulouse Jean Jaurès
• Mme Ilana Löwy, INSERM
• Mme Diana Marre, Universitat Autonoma de Barcelona
• Mme Séverine Mathieu, EPHE
• Mme Jeanine OHL, Centre médico-chirurgical et obstétrical (CMCO) Strasbourg
• Mme Maria Eugenia Olavarria, Universidad Autonoma Metropolitana
• Mme Irène Théry, EHESS

Date Mercredi 12 mai 2021 à 14 h 00