Les nouveaux réseaux sociaux
L’Homme et le numérique : de nouvelles interactions
Table ronde organisée à l’Exploradôme de Vitry-sur-Seine le 11 décembre 2010 en présence de :
Aurélie Aubert, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, Université Paris 8.
Antonio A. Casilli, chercheur en sociologie au Centre Edgar-Morin, EHESS. Son dernier livre "Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ?" vient de paraître aux éditions du Seuil. Il anime le blog de recherche Bodyspacesociety.eu
Thomas Gaon, psychologue clinicien diplômé en psychopathologie clinique et en ethnométhodologie (Paris VII). Addictologue spécialiste des impacts psycho-sociaux des jeux vidéos en ligne au Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve St Georges. Président de l’OMNSH.
Modéré par Loïc Mangin rédacteur en chef adjoint de Pour la Science.
Il a suffi de 9 mois pour que Facebook conquière 100 millions d’utilisateurs alors que 40 ans furent nécessaires à la radio pour atteindre les 50 millions d’auditeurs.
Les réseaux sociaux actuels prennent un nouvel essor en s’appuyant sur les outils proposés par les nouvelles technologies du Web 2.0. Ils utilisent de nouvelles formes de communication, donnant une autre dimension au relations humaines. Le rapport de l’Homme à la machine numérique est de plus en plus étroit, structurant les nouveaux comportements et faisant partie intégrante de notre quotidien.
Depuis peu, les internautes peuvent partager les informations, les contrôler, les interpréter, les critiquer, mais aussi, retrouver des personnes, gérer des contacts et partager avec eux. Ils sont devenus de véritables acteurs de la Toile, et ne sont plus passifs. Ils font partie d’un système d’échanges instantané, alimenté par ses utilisateurs : annoter, partager, commenter ce que les autres écrivent, personnaliser sa façon de consulter l’actualité ; le réseau social n’est plus réservé à une élite, il est accessible à tous.
Ainsi, émergent de nouvelles notions : identité numérique, e-réputation, hyper-visibilité, ou encore extimité, qui témoignent des transformations profondes de notre société à l’ère du Web 2.0.
Véritable mutation sociale planétaire ou nouvel art de vivre, quels sont les enjeux de ces nouveaux outils de communication ?
Que faire pour que ces réseaux constituent un progrès pour l’humanité ?
Le lien social ne peut-il se réduire qu’à des dispositifs techniques
?
La technique peut-elle générer de nouvelles manières de se rapporter à autrui ?
Le virtuel peut-il profiter à notre vie réelle ?
Et surtout, le monopole de quelques individus sur ces réservoirs d’informations est-il une menace pour l’équilibre mondial ?