Journal (1962-1987)
Le Journal d’Edgar Morin constitue un volet d’autant plus mal connu de
son œuvre que seules certaines de ses séquences ont été publiées,
quand d’autres étaient restées jusqu’ici inaccessibles au public.
Ce premier tome, qui couvre vingt-cinq années de sa vie, réunit des
ouvrages déjà parus et plusieurs textes inédits : Le Vif du sujet,
interrogation d’un homme en convalescence sur ce qui est essentiel
pour lui, entrecoupée par les événements qui marquent sa renaissance à
la vie ; le Journal de Plozévet, carnet de terrain de sa célèbre
enquête sur cette commune bretonne et témoignage en direct de la
mutation de la campagne française ; le Journal de Californie,
découverte d’une Amérique « en transe », dont le tourbillon culturel
croise le propre mouvement de sa pensée ; une ébauche inédite de «
Retour sur soi » au moment d’entreprendre La Méthode ; le Journal d’un
livre, tenu parallèlement à l’écriture de Pour sortir du XXe siècle et
prolongé par deux textes jamais encore publiés, « Apprendre à
désespérer » et « Le serpent » ; « Krisis », enfin, épisode sombre
longtemps resté secret, qui préfigure d’autres « années cruelles ».
Loin de constituer un volet anecdotique ou un simple exercice de
style, ce Journal éclaire la relation permanente entre la vie et la
pensée d’Edgar Morin.
Philosophe et sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS et
docteur honoris causa de vingt-sept universités étrangères, Edgar
Morin est l’auteur d’une œuvre transdisciplinaire abondamment
commentée et traduite, dont l’ambitieuse Méthode, en six tomes,
publiée au Seuil.
Journal (1992-2010)
Illustration en acte de la « pensée complexe », le Journal d’Edgar
Morin entrelace esquisses d’analyses, considérations sur les choses
vues, vécues ou lues, réflexions et jugements inspirés par
l’actualité, interrogations et notations personnelles sur les
événements frappants, heureux ou tragiques de l’existence comme sur
ses moments quotidiens. Attentif à saisir l’épaisseur du réel et les
aspérités de la matière humaine, le diariste y expose ouvertement ses
faiblesses, refusant de se « statufier dans des poses nobles ».
Dans la continuité du premier tome, le second mêle opus déjà publiés
et séquences inédites, avec, ici, la moitié du volume occupée par ces
dernières de 2001 à 2010. Débutant par le « Journal de Chine »,
relation d’un voyage effectué trois ans après le Printemps de Pékin,
et continué par ces deux journaux de la fin d’un siècle que sont Une
année Sisyphe et Pleurer, aimer, rire, comprendre, il s’achève par le
récit des « Années cruelles » qui marquent pour Edgar Morin, avec
l’ouverture du nouveau millénaire, l’ultime décennie d’Edwige, sa
femme, emportée par la maladie.
Philosophe et sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS et
docteur honoris causa de vingt-sept universités étrangères, Edgar
Morin est l’auteur d’une œuvre transdisciplinaire abondamment
commentée et traduite, dont l’ambitieuse Méthode, en six tomes,
publiée au Seuil.