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Chibois, Jonathan

par Chrystèle Guilloteau - publié le

 

Contact : chibois@ehess.fr
Page web personnelle : https://www.laspic.eu/
Carnet de recherche : https://laspic.hypotheses.org/
ORCID : 0000-0002-3074-3775

Jonathan Chibois est docteur en anthropologie de l’EHESS depuis 2019. Au croisement de l’anthropologie politique, de la sociologie du travail et de l’histoire des techniques, son travail de recherche possède comme thème central la question de la transformation des infrastructures de communication au sein des organisations depuis la fin du 19e siècle. Après une thèse consacrée à l’Assemblée nationale française, il a réalisé un rapport de recherche concernant des pratiques expérimentales de collaboration entre journalistes et chercheurs en SHS, dans le cadre d’un post-doctorat au sein d’OpenEdition. Du fait de cette expérience, il s’intéresse aussi aux enjeux de la médiation scientifique, de la science citoyenne et de l’édition scientifique ouverte.

Axes de recherche

Domaines : anthropologie politique ; anthropologie historique ; anthropologie numérique.

Thèmes :
• Parlement, élus et travail de représentation politique ;
• Infrastructures de l’information et réseaux de coopérations ;
• Histoire sociale des technologies de communication ;
• Médiation et édition scientifique ouverte.

Thèse

“L’Assemblée du 21e siècle”. Anthropologie et histoire des infrastructures de communication d’une institution politique d’État, sous la direction de Marc Abélès, juin 2019.

Cette thèse pose la question de la transformation d’une institution politique d’État l’Assemblée nationale française, du fait de l’apparition des technologies de communication électriques et numériques depuis la fin du XIXe siècle. Avec pour hypothèse que l’évolution des moyens de communiquer pourrait avoir engendré une évolution des modalités d’existence des États modernes, elle s’inscrit dans une anthropologie politique et technique dont le projet est de décrire le changement de l’ordre social. Afin de vérifier cette assertion, une enquête ethnographique a été entreprise au Palais Bourbon à Paris, avec pour objet d’étudier l’infrastructure parlementaire. Un travail aux archives de l’administration de l’Assemblée a été menée en parallèle, afin de conférer une profondeur historique aux observations réalisées in situ. Dans une telle approche, les élus de l’Assemblée ne sont pas considérés comme les seuls protagonistes du monde parlementaire, mais seulement comme une catégorie spécifique d’individus qui le constitue. Ce travail s’intéresse en effet à l’ensemble des réseaux de coopérations qui permettent au pouvoir législatif de concrétiser l’idéal d’une souveraineté nationale. Cinq études de cas ont été réalisées, qui sont autant de chapitres de ce manuscrit, qui tendent ensemble à montrer que depuis la fin du XIXe siècle, l’Assemblée s’est tout autant transformée qu’elle est restée immuable, ceci afin de préserver certains de ses principes fondateurs. En cela, cette thèse invite à interroger l’idée même du changement de l’ordre social et entend proposer des éléments de contribution à la réflexion sur les enjeux de la « révolution numérique » autant que sur ceux du devenir de la démocratie représentative dans le cadre de l’État-nation.


Activités et responsabilités scientifiques en cours

• Membre du conseil scientifique d’OPERAS, infrastructure européenne de recherche soutenant la communication scientifique ouverte en sciences humaines et sociales (depuis 2020) ;

• Membre de l’épicomité SHS, au sein de la plateforme Episciences.org de revues scientifiques ouvertes (depuis 2020) ;

• Membre cotisant de l’Association européenne des anthropologues sociaux (depuis 2019).

Derniers articles

• (2019) « Le vote électronique à l’Assemblée. Prévenir et contenir la panne en République », Techniques & Culture (“En cas de panne”), Supplément au n° 72 [En ligne].

• (2017) « Les téléphonistes de la Chambre. Infrastructure de communication et division du travail au Palais Bourbon sous la Troisième République », Revue française de science politique, n° 67, vol. 4, p. 653–673.

• (2014) « Twitter et les relations de séduction entre députés et journalistes. La salle des Quatre Colonnes à l’ère des sociabilités numériques », Réseaux, n° 188, vol. 6, p. 201–228.