Accueil > LAIOS
Le LAIOS est un laboratoire marqué par une pensée forte sur le politique, l’État, les institutions, les organisations sociales, comme sur d’autres lieux et objets qui jouent un rôle dans la fabrique du politique : les pratiques artistiques, le corps, le vivant, les émotions, le sensoriel, le droit. Véritable vivier d’idées et de formes de penser, de concevoir, de (ré)inventer le politique, ainsi que les manières de faire ou d’écrire l’anthropologie, ce laboratoire, centre de recherche de l’EHESS et unité d’accueil de l’école doctorale, se caractérise par des engagements multiples : dans la recherche et l’enseignement, dans la cité, dans le monde, dans l’environnement. Sur ce monde, composé de tous les mondes que portent les pratiques, discours, représentations des peuples, groupes et individus que nous étudions et avec lesquels nous instaurons des rapports collaboratifs à différents niveaux, le LAIOS offre une palette de points de vue riche et variée, couvrant plusieurs pays et continents (Afrique, Amérique Latine et Amérique du Nord, Europe et Europe de l’Est), dans le souci de saisir les dynamiques transversales au sein d’échelles articulant le local au global.
Cet engagement se poursuit sur le plan épistémologique pour renouveler les cadres de pensée sur des faits sociaux comme le genre, la nature, la mafia, la propriété intellectuelle, les peuples autochtones, la violence, les rapports « raciaux », pour n’en citer que quelques-uns. Le LAIOS réfléchit aussi à des modalités de transmission et de partage des connaissances via une réflexion sur d’autres médiations scientifiques que celles octroyées par des livres et autres écrits, autour notamment de la photographie, du dessin, de la production de films, d’œuvres théâtrales, de chorégraphies, et d’une anthropologie du silence. Les doctorant.e.s sont pleinement associé.e.s à ces constructions et renouvellements, apportant la fraicheur de terrains novateurs et souvent difficiles à mener, dans des contextes critiques et des situations délicates. Ensemble, nous innovons en anthropologie et réinventons des méthodes ethnographiques comme des modes de communication et de restitution de savoirs, parfois très sensibles.
Les échanges interdisciplinaires n’y sont pas institués comme une doxa, mais ils s’y font au fil des pratiques et de la construction des objets de recherche, en dialogue avec d’autres disciplines des SHS comme des sciences de la vie et de l’environnement. L’interface avec le droit est notamment porteuse d’échanges et de coopérations au sein de l’EHESS et à l’extérieur, ainsi que le sont les thèmes comme l’écologie politique, les droits des peuples autochtones, l’internationalisation de la législation antimafia ou l’intelligence artificielle. Engagé depuis 20 ans dans une réflexion sur la mondialisation, la globalisation et les organisations internationales, et depuis 10 ans sur la (dé)-colonisation, en hébergeant un réseau de coopérations internationales fortes, à la fois par ses associé.e.s et par les programmes qu’il a portés (ERC) et porte encore (RTI), et qu’il coordonne (LAWNET) au sein de l’Association européenne des anthropologues (EASA), le LAIOS ne suit pas seulement l’internationalisation de la recherche, il s’attache au mouvement d’objets internationalisés – à la fois pour leur portée, dans leur traitement scientifique et dans leurs traductions, ainsi qu’inversement à la portée globale des histoires, des expériences, des vécus et des silences locaux. Le LAIOS, centre de l’EHESS et équipe de l’IIAC est un espace plurilingue, riche de toutes ses coopérations internationales et porteur d’une équipe internationale triennale de l’EHESS (« Arts et intelligences du silence » https://silences.hypotheses.org/). Pratiquement tous les projets et toutes les recherches qui y sont menées sur l’environnement et l’agriculture, les mobilisations artistiques, les phénomènes mafieux, les conflits ethniques, religieux et « raciaux », les luttes et les droits des peuples autochtones les mouvements sociaux et environnementaux, les pratiques artistiques, les technologies numériques et les techniques corporelles, sont observés aussi bien à l’échelle mondiale que locale, créant donc des liens de travail à multiples échelles.
Le séminaire du LAIOS s’offre au sein de l’EHESS comme lieu de confrontations internes, en même temps que d’échanges avec l’extérieur. Parmi ses thèmes, les plus récents : « Globalisation : normes et tensions », coordonné par Irène Bellier et Deborah Puccio-Den entre 2017 et 2019, et « L’Agir viscéral : anthropologie politique des sens et des corps », coordonné par Véronique Béneï, Birgit Müller, et Deborah Puccio-Den depuis 2019.
Ce séminaire de laboratoire vient compléter les séminaires de centre portés par ses membres, parmi lesquels :
• Agriculteurs, sols et semences dans la globalisation
• Anthropologie de la mafia : pour une anthropologie politique du silence. Les repentis
• Domination impériale et exercices indigènes de la violence : États, ethnies et individus dans la modernité
• Ethnographier le silence : pratiques, méthodes et perspectives théoriques
• Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones
• « Photo-graphies » : genèses, théories, pratiques, images. Lieux photographiques du politique
Page(s) : < page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | page suivante
Deborah Puccio-Den
Abstract
How to construct an ethnography about such a phenomenon as “the mafia,” shrouded in silence ? What methods might anthropologists use to investigate silence and (...)
DEBORAH PUCCIO-DEN
Distributed for HAU 230 pages | 5 halftones | 6 x 9 | © 2019
“The Mafia ? What is the Mafia ? Something you eat ? Something you drink ? I don’t know the Mafia. I have never seen (...)
Bellier, Irène (dir.),
2019,
Pueblos indigenas en el mundo. Reconocimiento politico y juridico,
Buenos Aires, Eudeba, 9789502329208
Bellier, Irène and Hays Jennifer (dir.)
2019
Scales of Governance and Indigenous Peoples Rights
Oxford : Routledge 9781138944480
Page(s) : <page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | page suivante